Remplaçant des contenus vieux de 31 et 18 ans pour les maternelles et le primaire, la version revisitée des curricula a été validée le 19 juillet dernier à Yaoundé peut-on lire dans les colonnes du quotidien privé Mutations.
Les nouveaux programmes de l’enseignement maternel et primaire devraient être effectifs dès la rentrée prochaine (03 septembre Ndlr). Les contenus des enseignements tout comme l’évaluation ont été révisés. Désormais, l’élève est plus impliqué dans la construction de son apprentissage. Une place plus grande est accordée aux centres d’intérêt, le travail en collaboration est davantage privilégié.
Un cadre qui va permettre la mise en place des activités de remédiation: les meilleurs élèves en une discipline sont mis avec ceux moins performants afin d’améliorer les compétences du second groupe. Le nouveau curriculum de formation offre également une plus grande liberté à l’enseignant qui adapte sa méthodologie selon ses capacités mais surtout d’après la configuration et les réalités de sa classe.
Les bases de cette innovation sont jetées en 2013. Ce n’est qu’en décembre 2016 à la faveur de la tenue d’un séminaire que les activités relatives à la révision des programmes scolaires qui datent des années 1987 pour les maternelles et 2000 pour le primaire sont lancées. Il s’ensuit alors l’énonciation des grandes lignes par la commission scientifique dévolue à cette tâche accompagnée de consultants et d’une équipe de travail.
Un canevas fondé sur la vision du gouvernement en matière d’éducation. Une fois outillée, grâce à une session de formation à l’évaluation des curricula, l’équipe de travail débute ses activités. Après évaluation et correction de la première morasse de programmes par la commission scientifique, la descente sur le terrain est la phase suivante «nous avons expérimenté le programme dans les dix régions du Cameroun, 20 écoles dans la région du Centre.
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Nous sommes descendus également dans quatre établissements dans le Sud et quatre dans le Nord-Ouest. Les sept autres régions ont chacune vu deux écoles testées. Les résultats obtenus sur le terrain ont permis de corriger les éventuelles erreurs dans le draft soumis à validation», explique Mme Atemajong, le 19 juillet 2018 lors du séminaire de validation du nouveau curriculum du ministère de l’Education de base (Minedub).
Cette réforme est financée par la Banque islamique de développement (Bid) à travers le projet d’appui à la scolarisation dans les Zones d’éducation prioritaire (Zep). L’étape de validation passée, les enseignants vont être formés afin de s’approprier les contours de ces nouveaux contenus. «On n’apprend pas pour être évalué mais on est évalué pour mieux apprendre», a ponctué le Minedub, Youssouf Hadjidja Alim au cours de la cérémonie d’ouverture du séminaire de validation du nouveau curriculum.