L’information est contenue dans l’édition de La Nouvelle Expression (LNE) du 8 janvier 2018. Dans un communiqué signé le 26 décembre 2017, le Syndicat National des Instituteurs Contractuels et Maîtres de Parents (SNICOMP) invitent tous les enseignants partageant ses combats, d’observer une grève illimitée dès la rentrée du 2è trimestre.
Cette grève était initialement prévue en mai 2017. Mais elle a été reportée suite à des négociations et des promesses faites par le gouvernement. Le constat sur le terrain est que le mouvement d’humeur n’est pas vraiment suivi. Les cours ont effectivement repris dans la plupart des écoles du pays.
Le SNICOMP demande la reprise des recrutements des élèves formés dans les Ecoles Normales des Instituteurs de l’Enseignement Général (ENIEG) et des Ecoles Normales des Instituteurs de l’Enseignement Technique (ENIET). Voilà plus d’un an que le Comité ad-hoc créé à cet effet par le Premier Ministre, n’a pas siégé.
« Je suis IC2 intégrée depuis septembre 2007. Nous attendons d’être reversées comme fonctionnaires, nous allons à la retraite à 55 ans et le salaire que nous aurons à cet âge sera dérisoire », explique Françoise Djampa, directrice de l’école maternelle de Gribe à Yokadouma, dans la région de l’Est.
Les syndicalistes se disent désabusés. « Ils nous ont dit que l’Etat a des problèmes plus urgents », lâche un membre du SNICOMP. Jusqu’ici, la ministre de l’Education de Base, Youssouf Hadidja Alim, est restée silencieuse sur les revendications. Elle a toutefois instruit des descentes inopinées des inspecteurs d’arrondissement dans les écoles. Pour vérifier que les enseignants sont présents et que les cours s’y déroulent normalement. Une manière à peine voilée de menacer ceux qui seraient tentés par l’envie de suivre le mouvement de grève.