Effondrement de Douala: comment les 'sauveteur' ont achevé certaines victimes sans le savoir

Arrivé au pays en plein drame de Mobil Guinness, où deux immeubles se sont effondrés, emportant plusieurs dizaine de vies, le Nkukuma a présenté ses sincères condoléances hier aux familles des victimes. Il dit avoir donné des instructions pour la prise en charge des rescapés.

Le Chef de l’Etat aurait sans doute atterri par Douala et visité le champ de la tragédie, qu’il se serait fait une meilleure idée de la catastrophe survenue dans cette métropole. Car sur le terrain où le POPOLI s’est rendu, la réalité est des plus affligeantes. Le plan post catastrophe est des plus lamentables et le suivi psychologique des survivants laisse à désirer. Ce qui a vite fait de compromettre les chances de ceux qui étaient encore vivants mais coincés sous des gravas.

Mis de côté le fait que les pompiers ont mis un retard d’enfer à arriver sur les lieux, il a été désagréablement surprenant de voir les équipes de secours débarquer sur les lieux, sans aucun chien renifleur.

En lieu et place, c’est un excavateur qu’on a fait descendre au niveau des décombres pour la fouille. Aux gros bras qui fouillaient des décombres avec des râteaux, il a été enjoint la pelle d’un excavateur.

Il n’y a pourtant pas mieux dans les actions de sauvetage de ce type qu’un chien renifleur. De nos jours c’est cette race de brigade canine qui facilite le repérage des corps sous le bric à brac d’un effondrement et non les pelles et les râteaux qui achèvent plutôt les victimes. Hélas, au Cameroun, la protection civile n’en a jamais formé.