Eglise évangélique du Cameroun : la justice prend une grande décision, le synode général extraordinaire décalé

A l’origine une décision du juge des référés prise au terme d’une audience vendredi 22 juillet 2022, interdisant la tenue de ces assisses du 25 au 27 juillet. Les avocats du bureau de transition de l’Eec ont interjeté appel et ont engagé une procédure de défenses à exécution

Retard à l’allumage. C’est le moins que l’on puisse dire. Initialement programmé du lundi 25 juillet au mercredi 27 juillet 2022 au temple Eec du Centenaire à AkwaDouala, le synode général extraordinaire (Sge) a dû subir un glissement calendaire. En principe, c’est finalement, ce mardi 26 juillet 2022 que les travaux du Sge vont s’ouvrir avec les mêmes acteurs ayant effectué le déplacement de Douala et du Centenaire. Ce décalage calendaire est consécutif à une décision du juge des référés prise, vendredi 22 juillet 2022, laquelle interdit la tenue du Sge projeté, selon le bureau de transition de l’Eglise évangélique du Cameroun, du 25 au 27 juillet 2022. Cette cause a été effectivement appelée vendredi dernier en présence des avocats du Bureau de la transition de l’Eec Me Wette et Me Kamako. Au terme des débats, l’affaire a été mise en délibéré en fin d’audience. Vidant son délibéré à 18h le juge des référés a rendu la décision dont le dispositif indique «Nous juge des référés, statuant publiquement contradictoirement à l’égard des parties en matière de référé d’heure à heure et en premier ressort, rejetons d’une part, comme non fondées aussi bien l’exception d’incompétence matérielle dans toutes ses branches aussi bien que la fin de non-recevoir tirée du défaut de qualité des demandeurs, excipée par les défendeurs. Et d’autre part comme inopportune la demande de communication du dossier de procédure au ministère public» . En sus, le tribunal note : «constatons en outre que les effets de la décision n 02/EEC/PH/2021, portant organisation et fonctionnement du bureau transitoire socle de la qualité des membres sus-évoqués ont été suspendus suivant ordonnance n 237/HH d’avril 2022. Ordonnons par conséquent, l’interdiction de l’organisation du premier Synode général extraordinaire de la période de transition projetée du 25 au 27 juillet 2022 au siège de l’Eec à Douala. Disons notre ordonnance exécutoire sur minute avant enregistrement et mettons les dépens solidaires à la charge des défendeurs» .

Réconciliation

Voilà la substance de la décision de justice prise à l’origine de l’interdiction du Sge au Centenaire. Les avocats du bureau de transition de l’Eec ont interjeté appel et engagé dès les premières heures du lundi 25 juillet, une procédure de défense à exécution. Une démarche qui est suspensive de l’application de la décision du juge des référés. Par voie de conséquence, les travaux de la Sge peuvent désormais s’ouvrir ce mardi 26 juillet 2022 avec comme point principal à l’ordre du jour, l’examen et l’adoption des textes fondamentaux de l’Eec par les délégués au synode général issus des 22 régions synodales que compte l’Eglise. Après la consécration de 126 pasteurs proposants au saint ministère pastoral, dimanche 24 juillet à la place de la Besseke-Douala et la tenue du premier Sge, sous l’égide du bureau de transition de l’Eec, marquent une ère nouvelle et donne du punch au processus de réconciliation, de pacification et d’unification amorcée au sein de cette congrégation. Les anciens d’église, Mbongo Ebanda et son acolyte, Manga Bebe Aimé, actants pour le groupe des laïcs sawa engagés (Glse) vont-ils entendre cet appel à l’unité et à l’enterrement de la hache de la guerre, de leurs délicates oreilles ? Quand on sait que les deux affidés ont traîné le bureau de transition devant les tribunaux pour contester les résolutions du Sge tenu le 15 décembre 2021 à Yaoundé, un synode jugé illégal par les dissidents et convoqué sous la férule du feu révérend Emmanuel Njike, actant comme président honoraire de l’Eec