Le fichier électoral non toiletté au 31 août 2024 donne un chiffre de 8 116 960 inscrits depuis la refonte du système électoral. L’information a été rendue publique lors d’une conférence de presse organisée par le Directeur général des élections, Erik Essoussè. En 2024, 755 085 Camerounais se sont inscrits sur les listes électorales. Parmi ces nouveaux inscrits, 443 270 sont des hommes, représentant 56,68% du total, tandis que 311 815 sont des femmes, soit 41,30%. 489 869 jeunes se sont fait inscrire, soit 64,88% et 654 personnes vivant avec un handicap ont fait le choix de s’inscrire. La diaspora s’est également fait représenter avec un nombre total de 8 830 inscrits depuis la reprise des activités d’ Election’s Cameroon (Elecam) dans les missions diplomatiques et postes consulaires à travers le monde.
La reprise effective des activités d’Elecam dans la diaspora intervient après sa suspension du fait de la crise sanitaire liée au covid19. «Je vous assure que nous sommes largement satisfaits des chiffres que nous avons reçus», a déclaré le Directeur général des élections. Erik Essousse a profité de l’occasion pour saluer le déploiement de ses collaborateurs sur le terrain, non sans apprécier la participation de tous les Camerounais à ce processus. Il a également remercié le Conseil électoral pour la supervision efficace de cette opération, ainsi que la contribution des autres acteurs impliqués dans le processus électoral au Cameroun. S’agissant de l’avis de certains acteurs du processus électoral qui, depuis quelques années, remettent en cause la neutralité et l’impartialité d’Elecam, Erik Essoussè est clair :
«Comme nous travaillons donc dans le cadre de la loi, nous travaillons dans des commissions mixtes, production des cartes d'électeurs, distribution des cartes d'électeurs, distribution des cartes électorales. Même dans les bureaux de vote, c'est une commission mixte où il y a toutes les parties prenantes, partis politiques, candidats et administration. Il y a même la justice qui intervient pour certaines commissions comme la Commission nationale de vote ou au Conseil constitutionnel. Quand on programme, même pour la commission départementale de supervision, c'est dirigé par un magistrat, même la commission régionale pour proclamer les résultats des conseillers régionaux, c'est un magistrat. Pour dire que notre système est un système inclusif où travaille tout le monde.
Il est difficile de frauder dans un tel système. Et je l'ai encore dit tout à l'heure : les institutions internationales reconnaissent en Elecam une institution froide et solide», at-il précisé. Il est important de préciser que l’année prochaine, les Camerounais seront appelés à choisir leur président par la voie des urnes. Pour la préparation de cette échéance électorale, le Directeur général des élections a rassuré les Camerounais sur le fait qu’Election’s Cameroon est prêt pour organiser les élections en 2025, malgré quelques difficultés de production des cartes