Election 2018: le contentieux post-électoral et ses intrigues

Conseil Constitutionnel Preuve Charge Les membres du Conseil Constitutionnel

Mon, 22 Oct 2018 Source: Essentiel N°210

Entre ironies et récitations, la première audience relative au contentieux post-électoral par le Conseil constitutionnel a suscité différentes réactions auprès des Camerounais

Récitation : le MRC et le Conseil constitutionnel. « Un parti s’étant baladé toute la saison des pluies sur les plateaux de télé et à Facebook ; au moment des inscriptions sur les listes électorales se trouva fort dépourvu après l’élection ; quand le dépouillement fut venu il se proclama victorieux avant la fin…pas un seul petit PV sur 58, même pas ceux du Trocadéro pour prouver sa victoire alléguée ; il alla crier famine chez son voisin pour lui donner quelques voix, son voisin n’est pas donneur c’est là son moindre défaut. Le parti se retourna alors chez le grand sage du village lui demandant de lui prêter ses PV pour prouver que son voisin et le Sage étaient de connivence : où étiez-vous au temps du décompte ? demanda le sage nuit et jour à tout venant. Je bavardais sur Facebook ne vous en déplaise ; vous bavardiez ? J’en suis fort aise. Eh bien ! Lisez la loi maintenant… », voilà un exemple parmi tant d’autres de ce qui ressort de l’audience relative au contentieux post-électoral.

href="https://www.camerounweb.com/CameroonHomePage/NewsArchive/Election-2018-Paul-Eric-Kingue-activement-recherch-par-la-police-449152 "> Election 2018: Paul Eric Kingue activement recherché par la police

Comédie, ironie, sarcasme, moquerie sont mises en avant par les Camerounais depuis la tenue de cette audience, très courue et très suivie. Un intérêt qu’ils ont su transformer en intrigues en s’appropriant quelques termes spécifiques au droit. La preuve dans plusieurs fora, des messages à l’instar de« si ta femme t’accuse d’infidélité, elle doit produire les procès-verbaux signés de tes maitresses » ont circulé. Certains internautes ont même poussé l’imagination un peu plus loin en élaborant un prototype de conversation entre conjoints au lendemain de ce contentieux: « Femme : Chéri je veux l'argent pour me coiffer.

Homme : Désolé ta demande est rejetée pour défaut de qualité et surtout, l’article 1 établi dans notre relation prouve qu’en cas de faute de moyens, toute demande ayant recours aux finances sera considérée comme caduque. Femme : Chéri tu ne peux pas rejeter ma demande du moment où tu n’es pas impartial dans ta gestion du couple, surtout quand tu en donnes à tes maîtresses. L’article 2 établi dans notre relation, stipule que si j'ai les moyens en ma possession qui mettent en cause ton impartialité, alors je peux faire recours à un autre dragueur pour financer ma demande. Homme : La séance est levée, demande irrecevable ».Le bon côté de la chose, c’est que les Camerounais sont sortis de cette audience munis de connaissances aussi petites soient-elles en droit.

Source: Essentiel N°210