Election 2018: les adversaires de Paul Biya en manque de financement

Etoudi Coup Detat Constitutionnel Les campagnes de mobilisation de fonds se multiplient.

Wed, 19 Sep 2018 Source: Lettre du Continent N°784

Des moyens limités poussent les adversaires du chef de l'etat à la prochaine présidentielle à mobiliser sur les réseaux sociaux. Le recours massif aux réseaux sociaux est la grande nouveauté de la campagne des challengers de Paul Biya pour l'élection présidentielle des 7 et 21 octobre.

Terrain virtuel

Ces candidats, qui n’ont pas les moyens de recourir à des "communicants" extérieurs, s'appuient sur leurs propres équipes de militants/ sympathisants. Le niveau d’implication semble suivre la courbe des âges. Alors qu'il privilégie l’abacos ou le nœud papillon sur ses affiches, l’ex-bâtonnier Akere Muna (LC n°768), 65 ans, patron du mouvement NOW, limite sa présence sur le web. A moins d’un mois du scrutin, son site demeure très confidentiel. Ce candidat, le premier à s'être déclaré en octobre 2017, préfère s'appuyer sur YouTube, où il diffuse ses meetings et ses rencontres avec les diasporas (voir ICI).

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Joshua Osih, du Social Democratic Front (SDF), 49 ans, ne possède pas de compte Facebook, et mise sur un site pour l'instant en construction. Son compte Twitter est actif mais le nombre d'abonnés faible : 15 000, et à peine 9 000 pour Muna (voir ICI et ICI). Osih doit lancer une application mobile "Osih2018". Universitaire, juriste international et ex-membre du gouvernement, Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), 64 ans, ne brille pas davantage sur le terrain, préférant les interventions télévisées. Son site est limité dans son contenu. Seules quelques banderoles où il apparaît en tenue traditionnelle flottent à Yaoundé.

Quant à Paul Biya, 85 ans, il semble si convaincu de sa victoire au terme du scrutin qu’il devrait limiter ses sorties au strict minimum. Le chef de l'Etat préfère, comme de coutume, laisser ses lieutenants monter au créneau. Paul Biya n'est pas retourné à Yaoundé au lendemain du Forum sur la coopération sino-africaine organisé à Pékin. Il a préféré rejoindre la Suisse, pays dont il est le premier fan, qu'il n'a quitté que le 14 septembre pour regagner le palais d'Etoudi.

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Son directeur de campagne, Samuel Mvondo Ayolo ( LC N°782), ne brille pas davantage par son activisme. En attendant le lancement effectif de la campagne, le 24 septembre, les fidèles du président camerounais se mobilisent en remuant les "œuvres" du passé. Les 12 et 13 septembre, respectivement à Yaoundé et à Douala, une vingtaine de ministres et universitaires ont présenté durant deux jours, le livre de leur "champion" : Pour le libéralisme communautaire. En réalité la énième version d'un ouvrage réédité depuis… 1987.

Source: Lettre du Continent N°784
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