Election 2018: voici les pions de George Soros contre Paul Biya

Georges Soros Paul Biya Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans veut briguer un autre mandat en octobre 2018

Thu, 18 Oct 2018 Source: Essentiel N°209

la différence des pays tels que le Sénégal, le Burkina Faso, ou encore la Côte-d’Ivoire où il est très fortement implanté, le réseau du milliardaire américain George Soros est plutôt assez peu installé au Cameroun. Néanmoins, certaines ONG, cer- tains journalistes, des artistes et des hommes politiques sont ses principaux relais au Cameroun.

La société civile camerounaise et les ONG qui la composent majoritairement s’est mon- trée incapable de former de véritables dynamiques collectives, ses leaders se contentant le plus souvent de détourner les aides et les financements venus de l’extérieur. Par conséquent, les actions engagées par elles sont souvent sans grande portée et n’ont aucune continuité.

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Cela a été particulièrement observé dans le cadre de « Dynamique citoyenne » dont l’objectif à elle assigné par le réseau Soros était de fédérer le plus grand nombre d’associations, de syndicats et d’ONG intervenant dans divers domaines afin d’influencer l’opinion publique, pour in fine faire descendre les populations camerounaises dans la rue.

Malheureusement, la « Dynamique citoyenne » s’est enlisée dans des guerres de leadership et ses responsables tels que Jean Marc Bikoko n’ont pas pu fédérer autour d’eux, occupés à jouir des avantages des financements et sur- tout à faire voyager leurs proches de séminaires en séminaires et de rassemblements internationaux en congrès mondiaux. C’est ce qui explique l’échec de l’opération « Tournons la page » qui visait à promouvoir l’alternance de manière simultanée dans plusieurs pays africains.

Transparency International

En plus de « Dynamique citoyenne », certaines ONG telles que « Nouveaux droits de l’homme » ou encore le REDHAC bénéficient de temps à autre de petits financements des organisations liées à Georges Soros. C’est ainsi qu’ils sont les principaux partenaires d’Amnesty International au Cameroun dont ils alimentent depuis une décennie les rapports accablants sur le Cameroun.

Enfin, la plus ancienne représentation de George Soros au Cameroun est on ne le sait pas souvent, Transparency International avec Me Akere Muna qui avait reçu pour princi- pale mission de fragiliser le régime en l’accablant régulièrement de corruption. Mais très vite, Akere Muna s’étant rapproché du régime et de l’Etat camerounais dont il est devenu l’avocat dans des affaires juteuses, Transparency International a été conduit à réduire drastiquement ses financements.

Certains journalistes camerounais de renom notamment dans les réseaux sociaux tels que Boris Bertolt ou encore Guibaï Gatama ont bénéficié des formations financées par le réseau de George Soros. C’est ce qui explique par exemple la radicalisation anti-régime de Boris Bertolt depuis qu’il bénéficie de bourses en Angleterre sur la préparation d’une thèse sur « La criminalisation de l’homosexualité en Afrique : le cas du Sénégal ». L’activisme quotidien de Boris Bertolt sur les réseaux sociaux amène souvent bon nombre de personnes à se poser des questions sur son statut.

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Est-t-il encore étudiant ou est-t-il activiste professionnel au service de com- manditaires masqués ? En fait, s’opposer, critiquer le régime en place, révéler ses défaillances et ses turpitudes fait partie de ses missions. C’est dans cette logique que Boris Bertolt est l’un des coordonnateurs et formateurs des « influenceurs du web » proches de Maurice Kamto, à l’instar de Paul Chouta ou encore d’Éric Vareni.

Nouveaux gouvernants

Dans la catégorie des artistes du réseau Soros au Cameroun, le principal est certainement le chanteur Valsero. Il a été approché par ce réseau vers 2010, à la veille de la présiden- tielle de 2011 pour pouvoir influencer le déroulement de ce scrutin, à travers son association « Les enfants de la révolution ». Malheureusement, son manque de concentration et de méthodologie, ainsi que son inclination abusive pour la fête, ont fini par ruiner tous les investissements qui avaient été placés en lui.

Le principal objectif de George Soros dans les pays où il intervient est d’installer de nouveaux gouvernants, tout en s’appuyant sur des membres des régimes en place qui connaissent les dossiers ainsi que les points faibles des gouvernements avec lesquels ils ont travaillé. Cela a été le cas de Macky Sall au Sénégal, de Roch Marc Kaboré au Burkina Faso, de Moïse Katumbi en RDC, de Jean Ping au Gabon, etc. C’est dans ce sillage que voudrait se positionner Maurice Kamto au Cameroun, car il en a le profil comme ancien ministre de Paul Biya.

Il faut dire que pendant longtemps, celui que le réseau Soros préparait pour l’alternance au Cameroun était naturellement Akere Muna. Mais les éternelles hésitations de celui-ci et surtout sa pusillanimité ont fini par convain- cre George Soros d’investir sur un autre cheval. C’est ainsi que celui-ci aurait pris attache avec Marafa Hamidou Yaya. Suite aux ennuis judiciaires de ce dernier, le choix a finalement été porté sur Maurice Kamto au vu de sa proximité avec l’ancien Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Et c’est grâce à la pression du réseau Soros qu’Akere Muna et Maurice Kamto ont fini par « coaliser » pour la présente élection.

En réalité, voila près de 15 ans que George Soros cherche à peser sur la vie politique camerounaise du fait de la position centrale du Cameroun tant sur les plans géographique, économique que politique en Afrique centrale qui lui garantirait une position dominante de toute cette région. Comme souvent dans la plupart des cas, George Soros est soutenu dans cette dynamique par les États-Unis qui sont aussi en quête d’implantation dans cette zone, qui leur échappe encore, depuis le début des années 2000. Cependant, il faut reconnaitre que la position des États-Unis est parfois en contradiction avec les velléités de George Soros.

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Diaspora camerounaise

Cela s’explique par le fait que bien que béné- ficiant du financement et de la protection du gouvernement américain, George Soros agit tout d’abord selon son agenda personnel et selon ses visées économiques. Par consé- quent, il arrive qu’il soit en divergence voire en dissidence avec le gouvernement américain. En effet, George Soros est plus proche du Parti démocrate américain. C’est ainsi qu’il est pro-migration, pro homosexuel, antisioniste, interventionniste et très mondialiste. Tout ce qu’il y a de pire pour les conservateurs américains tels que l’actuel président américain Donald Trump.

Récemment encore, Donald Trump accusait George Soros de financer les manifestants qui protestaient contre la nomination de Brett Kavanaugh, son candidat pour la cour suprême des Etats Unis. Ceci fait en sorte qu’actuellement, si le milliardaire continue par principe de bénéficier du soutien du département d’État américain, et de certains services secrets, celui-ci est de très moindre quantité et qualité par rapport aux périodes où le gouvernement était aux mains des Démocrates. Mieux encore, depuis sa prise de pouvoir, Donald Trump s’est illustré par une grande indifférence vis-à-vis de l’Afrique.

Ce qui est tout le contraire d’Hillary Clinton qui est entouré de fins connaisseurs de dossiers africains, et qui a des relations avec des lobbyistes liés à des opposants africains. C’est notamment le cas du Cameroun, car la diaspora camerounaise installée aux États-Unis est très fortement introduite dans le camp démocrate, tel que le démontre le cas de Christopher Fomuyoh, directeur Afrique du NDI souvent présenté comme le cheval de Troie de Soros et candi- dat probable a la presidentielle de 2018 au Cameroun si la double nationalité avait été instaurée.

C’est la défaite des Démocrates de la dernière élection présidentielle américaine qui a mis le réseau Soros en difficulté au Cameroun. Car le gouvernement américain formé par les Républicains se contente d’y « tolérer » ses activités, contrairement à ce qu’aurait laissé penser la récente sortie de l’ambassadeur Ballerin. En effet, dans la pratique diploma- tique américaine, les nouveaux ambassa- deurs ont des entrevues avec des leaders d’opinions dès leur prise de fonction afin de se faire une idée précise de la situation du pays. Quand le nouvel ambassadeur est arrivé, son agenda de rencontre a été fortement influencé et composé par le réseau Soros au Cameroun : Hilaire Kamga, Guibaï Gatama, Jean Marc Bikoko, Maximilienne Ngo Mbe, etc.

Ce qui aurait fortement influencé la position de l’Ambassadeur lors de sa fameuse sortie. Mais cette démarche serait très loin d’être la position du gouvernement américain, d’où sa grande discrétion depuis le début du pro- cessus électoral au Cameroun, contrairement en 2011. Fait rare, le communiqué publié par le Département d’Etat américain au lendemain du scrutin du 7 octobre et la déclaration putschiste de Maurice Kamto qui double et conforte celui de l’ambassadeur au Cameroun sur la neutralité des Etats Unis et le respect des décisions du Conseil constitutionnel montre bien que si Maurice Kamto a bénéficié du soutien du réseau Soros, il ne peut pas compter sur le soutien des Etats Unis pour prendre le pouvoir au Cameroun.

Source: Essentiel N°209