Election anticipée : ça sent mauvais pour l’opposition, un complot en préparation, Elecam épinglé

Depuis hier, le chef de l’Etat a rendu public un décret portant convocation des électeurs sénatoriaux pour l’élection des sénateurs le 12 mars prochain.

Annoncé par Paul Biya lui-même le 31 décembre dernier, ce décret confirme la tenue de ces élections.

Ces élections auront lieu le dimanche 12 mars 2023 dans les 10 régions du Cameroun.

« Les électeurs sénatoriaux sont convoqués au chef-lieu de chaque département le dimanche 12 mars 2023 à l’effet de procéder à l’élection des sénateurs. Les bureaux de votes seront ouverts à 8h00 et fermés à 18h00 » lit-on dans ledit décret.

Mais il y a des préalables qui ne sont pas respectées. Aussi, la question des inscriptions sur les listes électorales se pose avec acuité. Au niveau de l’opposition, l’on accuse l’ Elecam de ne pas jouer francs jeu. Une militante du MRC lève un coin de voile sur ce nouveau complot.



Elecam ne souhaite visiblement pas avoir 10 millions d'électeurs sur les listes électorales. Cela se ressent. Du coup il communique mal volontairement.

Sans doute parceque ce n'est pas dans l'intérêt Yaoundé d'avoir trop d'électeurs sur les listes électorales.

Tout semble être fait pour qu'il y ait très peu de visibilité sur les sites d'inscription sur les listes électorales . Pourtant elecam à les moyens pour communiquer efficacement.

En effet , quand vous parcourez la page Facebook d'elecam qui fait tout pour ne pas être visible et qui d'ailleurs n'a même pas 1000 abonnées depuis sa création, vous ne trouvez presque aucun message qui indique les lieux d'inscription sur les listes électorales. Pourtant c'est très simple à faire .

Au moins pour les 10 grandes villes du Cameroun, Elecam aurait pu faciliter le travail d'inscription sur les listes électorales en publiant sur sa page Facebook les listes des sites d'inscription avec des indications claires et précises pouvant aider à la localisation des bureaux elecam de différents quartiers. C'est facile à faire mais elecam ne le fait pas.

D'ailleurs à la place de ces informations pratiques pouvant booster les inscriptions massives sur les listes électorales, ce sont des images montrant le personnel d'elecam en réunion que vous verrez le plus souvent sur la page d'elecam. Des images et des messages qui n'édifient les potentiels candidats aux inscriptions en rien.

Entre temps le commerçant du marché Ndokoti ou le citoyen lambda ne sait pas où se trouve le bureau elecam le plus proche .

Si vous ajoutez à cela le fait que beaucoup de Camerounais sont des partisans du moindre effort, vous comprenez pourquoi les gens ne se bousculent pas aux portent d'elecam.

C'est vrai que la qualité médiocre de la communication d'elecam n'explique pas tout. Mais il est certain qu'une bonne communication aurait forcément eu une incidence positive sur l'engouement des Camerounais à s'inscrire sur les listes électorales.

Cette situation voulue et entretenue, quoique déplorable, doit inciter les partis politiques à prendre le relais pour faire le travail qu'un elecam laxiste et défaillant ne veut manifestement pas faire. Il s'agit par exemple de publier des informations indiquant de façon précise la localisation des bureaux elecam de chaque ville du Cameroun. C'est un travail relativement simple que le militant Roger Justin Noah du MRC à d'ailleurs esquissé sur sa page Facebook en indiquant les positions des différents bureaux elecam de la ville de Yaoundé. C'est une initiative à encourager. Elle peut être améliorée et généraliser pour faciliter les inscriptions massives sur les listes électorales.

AFDD