Election anticipée en 2023 : une date annoncée, Biya ne tient plus

Le gouvernement est au cœur de plusieurs scandales dont celui lié au stade Olembe. L’affaire a éclaté comme une bombe et éclaboussé beaucoup de personnalités publiques depuis lors, le dirigeant Paul Biya en premier.

C’est un sujet très chaud sur lequel est intervenu l’avocat Me Christian Bomo Ntimbane il y a quelques heures sur les réseaux sociaux. Pour l’homme, ce nouvel acte démontre que le leader du RDPC Paul Biya n’est plus en condition de gouverner le pays.

« La gestion mafieuse du projet du stade Olembe au niveau de la Task Force est la preuve que l’entourage du président de la République, qui le voit au quotidien, sait qu'il ne contrôle plus rien », avance-t-il.

En effet, « il y a des personnes âgées de cent (100) ans qui se tiennent encore debout et marchent. Mais ça ne veut pas dire qu'elles peuvent encore gérer les structures », nuance Me Christian Bomo Ntimbane.

Autrement dit, « le président Paul Biya n'a plus les capacités pour gérer le Cameroun. Gérer un pays nécessite des capacités réactives maximales ».

Mais encore croit l’avocat, « Paul Biya est fatigué et tout le monde le voit. Le Cameroun ne va pas s'enfoncer parce qu'il lui plaît d'être encore pouvoir ».

Pour terminer, Me Christian Bomo Ntimbane ajoute : « Pensons à toute cette population qui souffre et se paupérise, à cette jeunesse qui ne sait plus à quel saint se vouer. D'ici mai 2023, il faut une élection présidentielle anticipée ».

Sur le même sujet, le professionnel de l’information Albin Njilo a désigné un coupable dans un texte titré « Complexe Olembe : le coupable ».

Il dit : « Franck Mathière est DG adjoint des opérations internationales de Mail, il était le chef du projet d'Olembe.

Après avoir encaissé pour un taux d'avancement après Piccini d'à peine 1,3%, il a disparu pendant un moment alors que le pays avait la pression des visites de la CAF en fin 2020.

C'est finalement en Ukraine que le Cameroun a eu vent de son arrestation, cueilli dans ce pays par Interpol après une plainte du Nigeria. Il sera écroué et c'est finalement en 2021 qu'il est revenu au pays.

Très gourmand, Magil ne cessait de demander des rallonges et avances. Pour certains acteurs du projet, cette gourmandise était justifiée par les salaires déclarés, catastrophiquement élevés du personnel depuis Picinni, une duplicité entre le maître d'œuvre et les fonctionnaires représentés par le maître d'ouvrage (Minsep).

Franck Mathière avait pu obtenir la suspension temporaire de la « notice rouge » émise à son encontre par Interpol. Depuis son retour au Cameroun, la présidence de la République avait bloqué les sorties d'argent car il restait encore 25% relatifs au bouclage du complexe sportif.

La question c'est comment le maître d'ouvrage a pu mentionner dans le contrat qu'en cas de rupture, 10% serait reversé à Magil ? Le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh doit attaquer Magil en justice ».