Dans sa tribune, Arlette Framboise Doumbe Ding du MRC tire les leçons de la récente présidentielle au Sénégal, où l'opposant Bassirou Diomaye Faye a remporté la victoire. Elle souligne que contrairement à ce que pensent certains, le principal problème pour l'opposition dans les pays africains n'est pas nécessairement l'absence de coalition ou d'unité, mais plutôt le caractère juste, équitable et transparent des règles électorales.
Elle fait remarquer que Bassirou Diomaye Faye a réussi à remporter l'élection présidentielle au Sénégal en battant le candidat du camp présidentiel dans un contexte où les règles électorales étaient justes et où les possibilités de fraudes étaient limitées.
Doumbe Ding critique ensuite l'attitude de certains opposants camerounais qu'elle qualifie de myopes, égoïstes et peu sérieux. Elle estime que ces opposants se concentrent davantage sur leurs propres intérêts et utilisent la misère et le désarroi du peuple pour résoudre leurs problèmes personnels. Elle salue le boycott des élections par le MRC comme un acte de courage louable, soulignant que la réforme consensuelle du système électoral est l'enjeu principal pour l'opposition.
Elle déplore le fait que certains opposants ne semblent pas motivés à demander cette réforme et préfèrent parler de coalition de l'opposition ou de transition politique. Elle affirme que le vrai changement commence par la réforme du système électoral et que les opposants qui négligent cet aspect fondamental de la démocratie ne peuvent prétendre lutter pour le changement.
En conclusion, elle appelle les opposants à se rassembler derrière l'exigence de la réforme du système électoral, soulignant que c'est le seul moyen de contraindre le gouvernement à céder. Elle accuse certains opposants d'être des "chasseurs de primes" qui trompent les Camerounais en prétendant lutter pour le changement tout en évitant de demander une réforme électorale essentielle.
Ce qui vient de se passer à la présidentielle Sénégalaise avec la victoire de l'opposant Bassirou Diomaye Faye montre que le problème pour l'opposition dans nos pays n'est pas l'absence de coalition ou de l'unité de l'opposition.
L'opposition n'a pas forcément besoin de coaliser ou d'être unie pour remporter une élection. Elle à surtout besoin que les règles électorales soient justes, équitables et transparentes et que les possibilités de fraudes soient extrêmement limitées. C'est dans ces conditions que Bassirou Diomaye Faye a remporté la présidentielle au Sénégal en battant le candidat du camp présidentiel.
Cela met la lumière sur la myopie, excusez le terme , des opposants Camerounais qui au lieu de concentrer tous leurs efforts pour exiger la réforme consensuelle du système électoral, sont réduits à parler des coalition de l'opposition, de la transition politique, ou des primaires de l'opposition. Pour aller affronter un régime qui attend tranquillement le jour des élections pour frauder ?
Cette myopie des opposants Camerounais ne trouve d'explication que dans leur égoïsme et leur manque de sérieux. Ce sont pour la plupart des chasseurs de primes qui se servent de la misère et du désarroi du peuple pour résoudre leurs propres problèmes personnels. C'est regrettable.
Quand le MRC a boycotté les élections pour exiger la réforme consensuelle du système électoral, c'était la conséquence d'un bon diagnostic. C'était l'acte de courage le plus louable que j'ai vu depuis que je m'intéresse à la politique. C'est dommage que les autres opposants n'aient pas suivi cette démarche alors qu'ils n'ont aucune alternative pertinente à offrir jusqu'à présent. Et même au jour d'aujourd'hui, il est visible qu'il n'y a a que Maurice Kamto et un certain Christian Bomo Ntimbane sur le champ politique Camerounais qui insistent sur la nécessité de réformer le système électoral. Ils comprennent que le véritable enjeu pour l'opposition aujourd'hui c'est la réforme consensuelle du système électoral. Les autres n'en parlent que du bout des lèvres et on ressent qu'ils ne sont pas très motivés dans cette voie.
Quand des opposants vous parlent de la coalition de l'opposition , des primaires de l'opposition ou de la transition politique en abandonnant l'essentiel qui est la réforme du système électoral pour des élections justes, équitables et transparentes au Cameroun, pourquoi ne voulez-vous pas que les Camerounais les appellent << des traîtres >> ?
Car à quoi serviraient les primaires de l'opposition ou la coalition de l'opposition face à un parti au pouvoir qui ne jure que par les fraudes électorales massives et qui compte sur la répression policière pour protéger sa victoire frauduleuse ?
Il faut bien se le dire . Bassirou Diomaye Faye n'a pas gagné la présidentielle au Sénégal parce que l'opposition Sénégalaise est unie ou parce qu'elle a organisé les primaires de l'opposition . Il a gagné parce que le système électoral Sénégalais est juste, équitable et transparent. Cela montre bien qu'un système électoral juste et consensuel est la clé du changement. Vous ne pouvez pas abandonner cet aspect fondamental de la démocratie et prétendre que vous luttez pour le changement. C'est faux.
Que les chasseurs de primes cessent de tromper les Camerounais en prétextant qu'ils sont des opposants en lutte pour le changement . Le changement commence avec le changement du système électoral. Si toute l'opposition se met ensemble derrière l'exigence de la réforme du système électoral, Yaoundé n'aura d'autre choix que de céder . Tous les opposants le savent mais est-ce que tous sont là pour le changement ?
AFDD