Election présidentielle : le MRC de Maurice Kamto ne peut pas y participer, terrible nouvelle

LE MRC, UNE PARTICIPATION INCERTAINE

Sun, 7 Jan 2024 Source: www.camerounweb.com

Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a récemment semé le doute quant à la participation de son parti à l'élection présidentielle de 2025. Dans son adresse du 31 décembre 2023 à ses partisans, Kamto a suggéré que la question n'était pas si évidente, arguant que des militants du MRC occupaient déjà des mandats électifs.

Cette déclaration a été soutenue par des partisans de Kamto, mettant en avant la remise en question de la validité des mandats représentatifs. Ils avancent que des politiciens transfuges pourraient "représenter" une formation politique même s'ils l'ont rejoint en cours de mandat, citant l'exemple d'Ayah Paul Abine.

L'argument principal repose sur deux piliers : la jurisprudence Ayah Paul Abine et la notion de représentation d'une formation politique. Cependant, il est essentiel de noter que la jurisprudence Ayah Paul Abine ne peut être invoquée à mauvais droit, car les conditions d'investiture ont évolué après l'élection présidentielle de 2011.

En 2012, une réforme électorale a instauré des conditions plus restrictives pour l'investiture des candidats à l'élection présidentielle. Désormais, seules les formations politiques "représentées" peuvent investir des candidats, limitant ainsi l'accès aux partis présents à l'Assemblée Nationale, au Sénat, dans les conseils régionaux ou municipaux.

Le débat sur la validité des mandats représentatifs se concentre sur la question de la présentation préalable par le parti politique lors de la compétition électorale. Selon la loi électorale camerounaise, la représentation est subordonnée à la présentation. Ainsi, un élu ne peut représenter qu'un parti politique qui l'a présenté lors des élections.

Dans cette perspective, Maurice Kamto pourrait être contraint de chercher une autre bannière politique pour l'élection présidentielle de 2025, à moins que le MRC ne réunisse les conditions nécessaires, notamment 30 signatures légalisées de personnalités pour chacune des régions.

Des négociations sont en cours, mais certains bailleurs exigent d'être la plateforme à travers laquelle le MRC présentera l'ensemble de ses candidats aux élections législatives et municipales de 2027. La route vers 2025 s'annonce donc pleine de défis et d'incertitudes pour Kamto et le MRC.

Source: www.camerounweb.com