Une vaste campagne de mobilisation est déclenchée à cet effet dans les différentes antennes de la région. Mais le pari est risqué.
ELECAM a annoncé le 11 janvier dernier une « descente spéciale » de ses membres sur le terrain. C’est pour mobiliser les électeurs dans la perspective de l’organisation des quatre prochaines élections, prévues en 2018, dont la très convoitée présidentielle.
Dans le Littoral, les responsables de l’organe chargé de la supervision des consultations électorales et référendaires misent grand. Emmanuel Kwa Dika, délégué régional d’ELECAM pour le Littoral, souhaite franchir la barre d’un million de nouveaux inscrits cette année. Pour y parvenir, ce dernier dit avoir pris des mesures adéquates.
« Nous savons qu’il y a beaucoup de citoyens qui attendent la dernière minute pour s’inscrire. Nous avons pris toutes les dispositions et des équipes font le tour des antennes communales pour être sûres que les kits sont disponibles et fonctionnent bien pour enregistrer les citoyens en tout temps.», explique le régional d’ELECAM pour le Littoral. Sur le terrain, les inscriptions sont timides, au point de s’inquieter de l’atteinte du cap du million d’inscrits tant souhaité. Mais Emmanuel Kwa Dika rassure que des stratégies seront déployées au cours des prochains jours pour pousser les citoyens à s’inscrire massivement.
S’il est probable que les quatre échéances puissent davantage mobiliser les citoyens à s’inscrire, il n’est pas superflu de rappeler que peu de Camerounais s’intéressent à la politique pour diverses raisons. Ce qui explique le peu d’engouement de ces derniers à s’inscrire sur les listes électorales.
Pour preuves, ELECAM n’a enregistré que 75 281 nouveaux inscrits en 2017 dans la région. Sur le plan national, le fichier electoral n’affiche que 6 millions d’inscrits, alors que le potentiel electoral, selon des projections, est estimé à près de 14 millions d’electeurs sur une population estimée à près de 25 millions. Au dela de la volonté affichée par les responsables d’ELECAM dans le Littoral, l’opacité du calendrier electoral ne facilite guère la tache à l’atteinte du cap d’un million de nouveaux inscrits.
Ce calendrier est confisqué par le chef de l’Etat qui décide de la date d’une election. Et lorsque que le corps electoral est convoqué, les inscriptions sur les listes electorales sont immédiatement arrêtées. Ce qui risque de rendre illusoire l’atteinte du cap d’un million d’inscrits.
S’agissant du déroulement de ces quatre elections, quelques dispositions du code électoral laissent présager par empirisme que la sénatoriale aurait lieu en avril, les municipales et législatives en juillet et la présidentielle en octobre prochain.