La CCA annule tous les organes du processus.
La CCA annule tous les organes du processus. C’est la sentence en conciliation rendue le 7 juillet dernier à Yaoundé, exigeant la reprise des opérations à partir du 1er novembre 2022. Uppercuts, crochets ; les coups sortent de partout, alors que l’on croyait avoir retrouvé la sérénité dans les opérations du processus électoral à la Fédération camerounaise de boxe.
La Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), vient encore de frapper. Tout est remis à plat, à travers une sentence en conciliation de la CCA rendue le 07 juillet dernier à Yaoundé. Cette affaire fait suite à la requête de Jean-Claude Félicité Noubissi, le président de la ligue régionale de boxe de l’Ouest, contre la Fédération camerounaise de boxe (Fécaboxe), avec pour conseils Me Nana Kombou Constantin et Me Thierry Essono, tous avocats au Barreau du Cameroun, introduite le 05 juillet dernier en procédure d’extrême urgence.
La Chambre : « statuant contradictoirement à l’égard des parties, en matière de conciliation en procédure d’extrême urgence, en formation collégiale et en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi, à l’unanimité ; en la forme, déclare recevable la requête des demandeurs ; au fond, constate la conciliation des parties consistant à la reprise du processus électoral à partir du 1er novembre 2022 en vue de : Réviser les Statuts ; adopter le Code électoral ; Elire les membres de la commission électorale indépendante ; Elire les membres de la commission de recours ». Cette décision rendue par Eyike-Vieux, le Président de la collégialité, en présence d’Emmanuel Moubitang, le rapporteur et de Mbeyap Amadou, membre, fait suite à l’arrêt des débats à un moment donné. A la reprise de l’audience, les parties ont déclaré avoir trouvé un terrain d’entente consistant à la reprise du processus électoral à partir du 1er novembre 2022 en vue, comme le relève la sentence. La CCA avait déjà rendu une sentence le 31 mai dernier, annulant l’ensemble processus électoral de la Fécaboxe ayant abouti à l’Assemblée générale électorale du 10 mai 2023, qui consacrait Bertrand Magloire Mendouga à nouveau comme président ? La même sentence constatait que des personnes non-habileté avaient pris part à ce processus et ordonnait alors la reprise du processus dans les ligues régionales du Littoral et de l’Ouest. Ces deux ligues devant se joindre à celle du Centre pour l’engagement d’un nouveau processus sous quinzaine. Mais il y a eu une autre sentence du 27 juin dernier, rendue par la CCA en interprétation de celle du 31 mai 2023. Tout allait encore bien, jusqu’à la publication du calendrier des Assemblées générales électives (AGE) dans les régions du Littoral. Et voici à nouveau la CCA, dans une autre sentence. Comment en est-on arrivé là, alors que l’on voyait une accalmie ? Des ligues non-fonction- nelles ont pris part à l’AGE du 1er novembre Me Thierry Essono, explique : « La Chambre de conciliation et d’arbitrage n’a fait que confirmer sa décision du 31 mai 2023, où elle avait annulé les élections à la Fécaboxe. Le motif de cette annulation était que certaines ligues irrégulières avaient participé à cette Assemblée générale (AG). Dès lors que ces ligues irrégulières ont participé à une Assemblée générale, elle devient viciée de nullité et de fraude. Or, la fraude corrompt tout. De ce fait, la CCA a estimé que l’Assemblée générale extraordinaire du 1er novembre 2022, qui avait mis sur pied la Commission électorale indépendante et qui avait voté les textes, avait lancé le processus électoral, était elle-même viciée de nullité, dès lors que pratiquement six ligues irrégulières y avaient participé. C’est dans ce sens qu’elle a opté pour l’annulation de cette AG. En fait, c’est une conciliation entre la Fécaboxe et la ligue régionale de l’Ouest ».
Et que prévoit alors la suite ? « A la conciliation, la Fécaboxe a reconnu qu’il y avait effectivement des ligues irrégulières qui avaient participé. Et par une conciliation totale, la Chambre a demandé de faire recommencer le processus électoral. L’AG irrégulière du 1er novembre devient non-avenue et on recommence donc le processus à partir d’elle. Donc, le président actuel de la Fécaboxe (Bertrand Magloire Mendouga, ndlr) doit convoquer une nouvelle AG extraordinaire pour adopter les textes, mettre en place une Commission électorale indépendante et une Commission de recours avec trois ligues », indique Me Thierry Essono. Ce processus électoral à la Fécaboxe est loin d’être un long fleuve tranquille
