Elections, arrestations: témoignages d’un opposant de Paul Biya

Jail Steal Elections, arrestations: témoignages d’un opposant de Paul Biya

Wed, 12 Jul 2017 Source: camer.be

Thèmes clés de cet article : Arrestation de Corantin Talla en 1992 sous ordre de Menye Me mve, réaction de l’opposition après sa victoire volée à la présidentielle de 1992, bilan du parlement des Etudiants Camerounais, Appel à la mobilisation des Jeunes pour revendiquer les reformes électorales.

J’ai appris le décès de mon ancien bourreau, Philippe Menye Mevee, ancien gouverneur de la province de l’Ouest en 1992. Paix à son âme.

En effet, Menye mevee était un gouverneur hyper zélé qui violait toutes les lois et abusait des droits de l’homme sous prétexte qu’il voulait maintenir l’autorité de l’état en cette période trouble des années de braise au Cameroun, plus particulièrement après la victoire volée du Candidat de l’Union pour le changement, Fru Ndi, par son créateur Paul Biya, en octobre 1992. Il sera récompensé par la suite pour ses exactions l’Ouest avec le poste de Ministre Délégué à la Défense. Mais il ne durera pas longtemps à ce poste pour des raisons que je connais pas.

Cela dit, je vais décrire le fil des évènements qui ont conduit à mon arrestation et mon incarcération a la prison centrale de Bafoussam, sous ordre de Menye Me Mve, pour atteinte à la sûreté de l’état, intelligence avec l’étranger, et rébellion.

En effet, pendant les élections présidentielles de 1992, je fus de fait le coordonnateur de la campagne électorale du candidat de l’Union pour le Changement à l’Ouest en l’absence du professeur Jean Michel Tekam, chef d’état-major de cette campagne, qui était toujours en déplacement. Ce leader politique de la première heure (Il fait partie de ces exiles politiques du temps d’Ahidjo qui ont initié la création du SDF dès leur retour au pays) et président du Parti Social Démocratique Camerounais(PSDC) me confia le siège de son parti a la pharmacie du Benin.

C’est de là que j’assurais la coordination de la campagne de l’union pour le changement, plus précisément la gestion des ressources humaines, matérielles et financières de campagne, notamment la distribution des pamphlets de campagne, la mobilisation des ressources humaines et des véhicules pour sillonner les villages de l’ouest, la formulation des messages de campagne, la remise des gadgets (reçus des mains de Maitre Lavoisier Tapi, conseiller juridique du SDF à l’époque et très proche a Fru Ndi) a vendre afin de financer la Campagne de l’Union Pour Changement; Même comme grand nombre de ceux qui ont reçu ces gadgets ne sont jamais revenus verser l’argent de la vente afin que nous boostions la campagne.

Ceux avec qui je travaillais sans relâche pour la victoire de l’opposition à l’Ouest à travers la mobilisation tous azimuts de la population et que je profite de cet article pour remercier de tout Cœur sont: Maitre Lavoisier Tsapi (SDF), feu Sonangou (SDF), Ouaffo Pierre (SDF), feu Kuetche (UPC), Fongang (UPC), Pr Jean Michel Tekam, Pangop et Crispous (PSDC), Charlie Tchikanda (président actuel de la Ligue Camerounaise des Droits de l’homme) et de nombreux autres combattants dont je ne retiens plus le nom, y compris le frère aine de Maitre Tsapi Lavoisier.

Du cote des Etudiants du Parlement qui étaient présents aux cotes de moi, leader-fondateur du Parlement, pendant cette campagne ou le jour des élections ou après les élections, ils y’avaient Fotso Jacob Serges, Ngompe Alain, Pangop, Guiadem Ange Tekam alias Margaret Tatcher, Fosso Pierre, et bien d’autres parlementaires dont je ne me souviens plus du nom mais qui ont vraiment œuvré a mes cotes pour la victoire du candidat de l’opposition à l’ouest et le maintien de certaines localités de l’Ouest et plus particulièrement Bafoussam comme bastion de l’opposition pendant des décennies.

Et c’est donc tout à fait logique, par exemple, que Maitre Tsapi, originaire de Mbouda, fut élu maire de Bafoussam. Il le méritait à cause du travail abattu sur le terrain pendant les années de braise contrairement à Me Mobi , président du SDF de la province de L’ouest a l’époque, qui me dénonça aux autorités pour fabrication des tracts appelant aux villes mortes à l’ouest afin de contester le vol de la victoire du candidat de l’Union Pour le Changement, Fru Ndi par Paul Biya, même comme Fru Ndi de son cote avait déjà appelé au Calme. Y’avait-t ’il eut un deal politique entre les deux?

Je tiens aussi à ajouter aussi ici que sous ma houlette, Maitre Tsapi, Charlie Tchikanda et bien d’autres avions lance le boycott des produits français a l’ouest du Cameroun. Boycott qui a profité à Kadji Defosso dont les ventes de sa bière King ont augmenté de façon exponentielle a cette époque au détriment des bières produites par les brasseries tels la 33 export, beaufort et bien d’autres. Mais la récupération de ce boycott par le SDF était fatal pour ce parti politique qui s’opposait ainsi aux intérêts la France de manière frontale alors que la France avait toujours le pouvoir d’adouber le président du Cameroun.

Ce fut une erreur stratégique qui poussa la France a aider Biya à se maintenir au pouvoir en envoyant d’abord Charles Pasqua apporter la confiance renouvelée de la France a Paul Biya et en reconnaissant promptement la victoire de Paul Biya avant même la proclamation officielle des résultats truques lus par Alexis Dipanda Mouelle, président de la cours suprême de l’époque, qui reconnut explicitement les irrégularités qui ont entache cette élection très serrée, réellement gagnée par une opposition soudée et galvanisée par les ‘Cops parlementaires de Ngoa’. Les cops de NGOA dont les revendications n’étaient plus seulement pour ‘l’Epsie’ et le ‘resto’, mais pour des demandes politiques plus importantes pour l’avenir démocratique de la nation telles la Conférence Nationale souveraine, l’amnistie générale des prisonniers politiques etc.

Revenant sur nos moutons et parlant des circonstances de mon arrestation après les élections présidentielles de 1992, je dirai ceci:

Après avoir conduit de fait et avec brio la campagne de l’union pour le changement à l’ouest, notamment à Bahouan, mon village natal, ou je me rendis le jour des élections en compagnie de certains de mes lieutenants tels Tene Sop Guillaume, Joseph Tchuenkam originaire de ce meme village qui deviendra député SDF en 1997 et bien d’autres, je fus invite après les élections et pendant le comptage des votes a une réunion d’urgence restreinte a certains leaders surs de l’opposition au domicile de Fru Ndi à Bamenda. Je m’y rendis en ma qualité de President et leader-fondateur du Parlement des Etudiants Camerounais et Coordonnateur de fait de la campagne de l’Union pour le changement à l’Ouest, avec le professeur Jean Michel Tekam, président du Parti Social Démocrate Camerounais (PSDC).

Les autres participants à cette réunion restreinte et cruciale de l’Union pour le changement étaient: Sengat Kuoh Francois, Victorin Hameni Mbieleu, Same Mbongo, Joe Litumbe, Jacques Pahai, Pierre Flambeau Ngayap, Pr Sindjoum Pokam, John Fru Ndi, et une femme qui devait être soit Alice kom, soit Chamtal Kambiya ou Madame Noufele. Je me souviens plus très bien de la femme.

Au cours de cette réunion il était question d’évaluer la situation post-électorale et les mesures à prendre en cas de victoire de l’opposition ou de vol de la victoire de l’opposition par le régime RDPC. Au cours de cette réunion, nous étions constamment en contact avec les avocats de l’opposition au sein de la

commission des comptages des votes à Yaoundé, notamment Mba Ndam, qui est aujourd’hui Vice-Président de l’assemblée nationale et toujours conseiller juridique du SDF. Aussi, nous additionnions les chiffres des procès-verbaux qui nous parvenaient et les résultats donnaient Fru Ndi vainqueur dans tous les cas de figure. Il était donc question de savoir déjà qui pourra faire quoi dans un éventuel gouvernement de l’Union pour le Changement. A 24 ans, j’étais le plus jeune participant à cette réunion et ne songeait aucunement a un poste gouvernemental a cet âge, même comme d’aucuns considéraient cette option.

Il est apparu au cours de cette réunion deux camps diamétralement opposes quant à la conduit à tenir au cas du vol de la victoire de l’opposition. Il y’avait d’un cote les partisans de l’appel au calme , comme Fru Ndi, et les partisans de la résistance comme moi-même.

C’est donc au retour de cette réunion et après l’annonce de la victoire de Paul Biya que je mobilisai la population et autres leaders locaux pour résister contre ce vol. Je réussirai à convaincre Maitre Tsapi Lavoisier, un très proche de Fru Ndi a me suivre dans la voie de la résistance. C’est ainsi que nous tenions des réunions dans son cabinet d’avocat pour peaufiner les messages a écrire sur les tracts à ventiler dans toute la province l’ouest et appelant à la résistance à travers la relance des villes mortes jusqu’à ce que Biya remette la victoire volée au candidat de l’Union pour le Financement.

Et je signais personnellement ces tracts de mon nom ainsi qu’il suit : Talla Corantin alias général Schwarzkopft. Et je crois ces tracts faisaient aussi allusion à Fru Ndi comme président de la république du Cameroun; je me souviens de cela car au cours de mon interrogatoire musclé par le chef de service provincial de la sécurité de l’Ouest , au commissariat de sécurité publique de Bafoussam ou je fus d’abord enferme pendant 15 jours dans une cellule infecte, il me demanda, ‘Monsieur Talla vous croyez vraiment que Fru Ndi est le président du Cameroun comme vous avez écrit sur ce Pamphlet signe par vous” et je luis répondis oui.

Revenant sur le fil des événements qui ont conduit à mon arrestation, je dirai tout simplement que j’ai été vendu par le délégué provincial du SDF de l’époque maître Mobi, Kontchou Kouemegni alias Zero Mort et Albert Nzongang.

En effet pendant la Campagne, maître Mobi qui n’avait plus la confiance de l’Union pour le changement et du SDF était isolée au profit de Maitre Tsapi qui recevait tous les gadgets de campagne dans son Cabinet et me les remettaient. Nous ne l’invitions pas à nos réunions stratégiques de campagne. Malgré cela , il eut vent après les élections que nous nous apprêtâmes a la résistance et qu’ils eurent des tracts signées de moi qui devaient sortir. Comme il y’avait un seul imprimeur attitré qui confectionnait généralement nos tracts à Bafoussam un peu comme le député Jean Michel Nitcheu confectionnait la plupart des tracts de l’opposition à Douala dans son imprimerie, qui fut par la suite incendiée.

Monsieur Mobi se rendra donc auprès des autorités sécuritaires de l’ouest et leur dira ceci en substance: ‘Si vous voyez des tracts la dehors appelant aux villes mortes ça ne viendra pas de moi mais de Corantin Talla alias général Schwarzkopft, leader su parlement des étudiants qui a arraché la campagne de l’opposition ici à l’ouest entrain mes mains”. Mobi montrera aussi le lieu de l’impression des tracts aux autorités.

C’est ainsi que l’imprimeur sera d’abord cueilli par les autorités, copieusement bastonné et enfermé au commissariat. Quand les autorités lui demandèrent qui a commandé les tracts le pauvre me pointa directement du doigt. Entre temps, Kontchou Kouemeni, Nzongang Albert et autres caciques du RDPC à l’ouest s’était réunis chez le gouverneur de l’Ouest pour voir comment éteindre le feu de la résistance à l’Ouest. La décision fut vite prise : il faut arrêter Corantin Talla alias général scwarzkopft le leader de la résistance et par ailleurs leader des étudiants parlementaires qui a initie les troubles au sein du campus universitaire qui ont envahi le reste du pays et maintenant dans ma province.

C’est ainsi que je fus cueilli à froid un matin du 30 Octobre 1992 devant l’Auberge de Bafoussam en face de la Pharmacie du Benin par le commissaire spécial de Bafoussam et ses hommes et embarque manu militari dans une fourgonnette pour le Commissariat de sécurité publique de Bafoussam. La je devais répondre des faits d’atteinte à la sureté de l’Etat, rébellion, intelligence avec la CIA américaine; des accusations sommes toutes bidons.

Après 15 jours d’internement au commissariat de sécurité publique de Bafoussam et sous la pression de la population de Bafoussam et des étudiants parlementaires proches de moi tels Fotso Jacob Serge, Kamga et autres qui menaçaient de venir me retirer par force de la cellule ou je passais la plupart mes nuits debout parce qu’ils avaient pris de l’inonder pour me priver de sommeil et me torturer. La situation s’empirera quand RFI annonça les conditions de mon internement dans ce commissariat infeste avec des vrais bandits de grand chemin.

En effet, le commissaire m’accusa d’avoir subrepticement passer les informations sur les conditions de ma détention aux media et procéda aux interrogatoires de minuit pour me poser des questions saugrenues telles que ‘ou as-tu cache les armes de guerre’, ‘Pourquoi as-tu rencontre Mac Mahon du NDI, qui n’est autre qu’un agent de la CIA ?’, ‘Qui avait donné l’ordre de bruler vif un Etudiant à l’Université de Yaoundé ?’. Evidemment certaines questions étaient sans relevance.

Suite à cette pression multiforme venant de mes sympathisants et camarades du parlement, le commissaire de la sécurité publique de cette ville me soustraira de ma cellule après 15 jours de détention, me bandera les yeux avant de me conduire à la cellule politique de la BMM située sur la Colline de Kouoghouo à Bafoussam. Arrive là-bas, le chef du centre de torture des récalcitrants politiques, un certain Atangana, me demanda de me déshabiller complètement avant que ses hommes ne me conduisent dans ma cellule de peur que je n’utilise mes habits pour me suicider. Je ris à tue-tête comme pour lui dire ‘Me suicider! Vous ne savez peut être pas à qui vous avez à faire…..le mot suicide n’existe pas dans mon vocabulaire……….

Sur ce je m’exécutai quand même et ses hommes allèrent m’enfermer dans la même cellule ou Ernest Ouandie séjourna avant son exécution par fusillade a Bafoussam en 1970. C’est également dans la même cellule que le journaliste de Jeune Afrique Blaise Pascal Talla séjourna quand il fut soupçonné d’avoir participer au coup d’état manqué de de 1984 contre Biya.

Durant mon séjour dans cette cellule secrète , je continuais à communiquer des instructions aux combattants sur le terrain via les messages écrits avec les buchettes d’allumettes et enfouis dans le couvercle du thermos avec lequel ma compagne m’apportait à manger. Je recevais aussi des messages des combattants enfouis dans les boules de couscous que ma copine Batoufam apportait . Généralement, dans mes messages j’exhortais mes camarades a la résistance jusqu’à la victoire finale.

Un matin alors que Atangana, le chef de ce centre de torture situe sur la colline de Kouoghouo avait de demande à ma copine a la veille de m’apporter un matelas pour que je puisse dormir dans les meilleures conditions dans ma cellule, je serai précipitamment extrait de ma cellule par un certain commissaire ou inspecteur Mengue armée de mitraillette. Il m’embarqua dans une Toyota noire pour la prison centrale de Bafoussam. Chemin faisant, il me dit de ne pas m’en prendre à lui car il ne suit que les autres.

Et que c’est une affaire entre moi et les autorités au-dessus de lui, y compris le président de la république. Cela dit, c’est à la prison que je confirmerai que l’ordre de mon arrestation venait directement de Philippe Menye Meve parce que le document d’incarceration pour une duree de 15 jours renouvelables remis au régisseur de la prison, un affable Bamoun, par Mengue était signé du Gouverneur en Personne.

A la prison de Bafoussam, la situation sera plus confortable par rapport aux différentes cellules ou je dormais au sol. En effet, Maitre Tsapi LAVOISIER devenu mon avocat après mon arrestation viendra en prison s’enquérir de ma situation en compagnie de ma compagne qui viendra avec un matelas.

Je profiterai de cette visite pour lui remettre une liste des mineurs de moins de 14 ans arrêtés tout simplement parce qu’ils étaient mes sympathisants et incarcérés pour défaut de présentation de carte d’identité nationale comme ci au Cameroun on n’a pas de carte d’identité a cet âge.

Après 1 mois de détention ponctuée de visites indésirables des autorités tels les préfets, les commandants de légion, et autres commissaires curieux de voir en personne le fameux et mystérieux et mystique ‘General Schwarzkopft’ qui sème les troubles dans le pays, je serai libéré un Dimanche matin par le régisseur de Prison.

En effet, ce Dimanche matin qui tombait le jour de l’expiration de ordre d’incarcération de 15 jours renouvelable émis illégalement par le gouverneur Menye Mevee, le régisseur de prison qui était visiblement sympathique a notre lutte, signera la levée d’écrou qui me permettra de quitter la prison ce Dimanche. Le lundi, quand Menye Me Mve signa l’ordre pour renouveler mon incarcération illégale pour 15 jours supplémentaires, il apprit que j’ai été libéré la veille par le régisseur. Il tombera dans une colère noire et donnera l’ordre a tous les autorités sécuritaires de la ville de Bafoussam de me rechercher et me ré- arrêter par tous les moyens. Le pauvre régisseur sera éventuellement relevé de ses fonctions.

Mis en parfum de cet ordre d’arrestation par un juge originaire de mon village, Je me refugiai dans un premier temps dans mon village natal ou je fus protégé par des populations armées de machettes, gourdins et fusils de chasse. Après un temps, je me rendis discrètement à Yaoundé ou m’attendait mon ami et lieutenant Waffo Robert Wanto alias général Collin Powell pour le chemin de l’exil.

Déguisés en gandoura et chechia musulmans, nous primes notre train vers l’exil à la gare de Yaoundé pour le Nord du Cameroun à partir duquel nous traversâmes la frontière a la localité de Demsa pour le Nigeria. Après un bref séjour au Nigeria, je me rendrai aux USA en compagnie de Ange Guiadem Tekam alias Margaret Tatcher, Celle la même que les forces de sécurité en complice avec le feu Charles Ateba Eyene et sa milice d’Essigan coupèrent son slip en pleine campus avant de l’arrêter et torturer, alors qu’elle était en pleine menstruation, pour l’humilier, un 05 MAI 1992.

Son tort était d’avoir distribué les tracts que je lui avais remis ainsi qu’à d’autres parlementaires pour commémorer la journée des martyrs a Bassorah, siège mythique du Parlement des Etudiants Camerounais. Cet évènement était conçu pour honorer nos camarades tombes sous les balles réelles de la soldatesque de Biya et les machettes de la milice de l’auto-défense financée par Manda Fils, Jean Messi, Joseph Owona et autres caciques de l’époque. Le general Semengue aura même le toupet de me dire ceci lors d’une rencontre fortuite dans la ville de Natal au brésil a la coupe du monde de 2014 ou il faisait partie de la délégation du comité de

normalisation, et en présence de Jean Lambert Nnag, Ngassa Happy, Professeur Ngwafor (il me conseilla même de rentrer au pays créer mon parti car je suis reste populaire ; c’est lui aussi qui me présenta au journaliste Jean Bruno Tagne qui ne connaissait pas grand-chose de notre époque et lui demanda de m’accorder une interview), et du journaliste Jean Bruno Tagne : « schawrzkopft tu nous a toujours accuse d’avoir tué tes camarades de l’université alors que nous déployions des soldats au campus avec des balles blanches ».

Du n’importe quoi……et Paix a l’âme des Cops de Ngoa qui ont sacrifie leur vie pour que les jeunes d’aujourd’hui puisse fréquenter aujourd’hui dans les universités appelées Soa, Buea, Douala, Dschang, N’Gaoundéré etc ; Paix a l’âme des cops de Ngoa qui ont sacrifie leur vie pour qu’on apporte l’amnistie et libère les prisonniers politiques tels Issa Tchiroma Bakari, Dakola Daissala de Prison pour qu’ils viennent ensuite renforcer la dictature de Biya ; paix a l’âme des camarades parlementaires tels Cyprien Aminou et autres qui ont sacrifie leur vie pour que le gouvernement soit contraint à organiser une tripartite a défaut de la conférence nationale souveraine que les Cops de Ngoa réclamaient à cor et à cri.

C’est aussi à cause du sacrifice de ces martyrs de la révolution démocratique du 02 Avril 1991 des Etudiants parlementaires de Ngoa que le candidat de l’opposition a gagné l’élection présidentielle du 11 octobre 1992 car ce sont eux qui ont galvanisé, dynamisé et renforcé toute l’opposition Camerounaise durant les années dites de braise au Cameroun. Puissent les jeunes d’aujourd’hui suivre ces exemples de sacrifice, d’endurance dans la lutte, de patriotisme, d’altruisme de leurs ainés d’hier et réclamer sans ambages des reformes électorales afin d’améliorer l’environnement démocratique garant de paix, de stabilité, du développement économique et humain, du vivre ensemble des camerounais d’aujourd’hui et du futur.

Dr. Corantin Talla alias General Schwarzkopft

Président de Conscience du Cameroun

Président-fondateur du Parlement des Etudiants Camerounais

Coordonnateur de fait de la Campagne pour la province de l’Ouest du candidat de l’Union pour le Changement à l’élection présidentielle de 1992

Candidat déclaré a la présidentielle de 2018 (Apres les reformes électorales).

Source: camer.be