Elections au Cameroun: les exigences du peuple Sawa

Biya Campagne Paul Biya au pouvoir de plus de 35ans

Mon, 26 Mar 2018 Source: camer.be

Avec les sénatoriales de mars 2018 – les Législatives et Municipales de septembre 2018, la Région du littoral – plus précisément le peuple autochtone sawa est à nouveau à la croisée des chemins.

Vous êtes-vous rendu compte que vous existez de moins en moins sur le plan politique – où sont les SAWA sur les listes des partis politiques aux élections sénatoriales dans leur propre Région, le Littoral ? En revanche, seule l’identité allogène y est reconnue et représentée. Nous n’avons rien contre eux bien au contraire. Ils sont des proches – des voisins. Ce sont des compatriotes.

Les Conseillers municipaux des 10 Régions du Cameroun sont appelés à voter le 25 mars prochain pour les élections des Sénateurs. Cette consultation, qui est une consultation des terroirs, doit permettre la reconnaissance de l’identité culturelle de chaque ethnie – chaque peuple, surtout de l’enjeu initial de développement régional.

Alors que le Conseil Constitutionnel vient de légitimer les listes des partis politiques, pour la Région du Littoral, nous constatons que les autochtones ne sont pas représentés dans leur propre Région - contrairement à d’autres Régions ! Le Conseil Constitutionnel vient cautionner de fait le pouvoir des allogènes, les deux se confortant l’un et l’autre dans le refus de reconnaitre la place des autochtones sawa et faisant système pour que rien ne change dans la Région du Littoral. Pour nous, SAWA, ces élections sont aussi celles d’une représentation des ethnies, surtout des ethnies minoritaires, une politique véritable qui reste à faire, qui reconnaît et accepte l’autonomie de développement des Régions et de leur identité, et ainsi met un terme à leur maintien sous perfusion, en état de dépendance du niveau central et pour des Régions à ethnies minoritaire, comme le Littoral, sous la dépendance des allogènes.

Considérant que la majorité des Sénateurs élus au suffrage indirect ne vote qu'en fonction des consignes de leurs partis nationaux,

Considérant que la communauté sawa a été écartée dans tous les débats,

Considérant que le droit inaliénable à la protection des minorités ethniques n'est pas appliqué dans la Région du Littoral, alors même que la constitution camerounaise de 1996 prône ce droit pour la Nation « (PREAMBULE : LE PEUPLE CAMEROUNAIS : l’Etat assure la protection des minorités et préserve les droits des populations autochtones conformément à la loi ; »,

Considérant que les politiques successives de l'Etat camerounais et de la Région administrative du Littoral ont pour conséquence de vouloir effacer l'identité du Peuple sawa, constitue purement et simplement un « déni ».

Le maintien des listes telles qu’elles sont dans la région du Littoral est une discrimination, ces élections sénatoriales empêchent les SAWA, reconnus comme minorité ethnique, de vivre politiquement sur leur territoire ancestral.

La sincérité indispensable du résultat des urnes est mise en cause. Il est fondamental que la République du Cameroun tienne les engagements qu’elle a pris solennellement au travers de la Constitution de 1996.

La Constitution de la République du Cameroun de 1996 inscrit la protection des minorités ethniques.

Le conseil constitutionnel se positionne à l'opposé de la protection des minorités ethniques, ne protégeant pas plus qu'il ne promeut les droits de la communauté sawa. Il bafoue les valeurs

fondamentales que nous défendons, à savoir la reconnaissance et la défense de notre minorité ethnique, la communauté sawa.

Depuis les années 1960 ces droits sont niés : occupation, violences, annexion, apartheid... forment le quotidien de notre communauté, de tout un peuple, LE PEUPLE SAWA (Nkongsamba, Yabassi, Loum, Mbanga, Batanga, Douala, etc.), sous le regard, au mieux gêné, au pire complice de la République.

Depuis plus de 20 ans, plus précisément, depuis les « marches des Sawa » en 1996, les SAWA appellent à la reconnaissance de leur histoire et de leurs droits. Leur droit à l'existence sur leur terre.

Or sans cette reconnaissance de l’identité autochtone sawa comme pilier fondamental de destinée commune, il ne sera pas possible de partager un avenir en paix, équilibré, juste et équitable pour toutes les communautés de la Région du littoral. Il est donc indispensable que l’identité de la communauté sawa, associée et/ou jumelée à toutes les autres cultures, surtout matrice de la région, soit reconnue avant la présidentielle de 2018 afin d’avoir un présent et un avenir, justes et partagés !

Le temps nous est compté ! Grâce à votre implication, Sawa et amis du peuple sawa, nous irons défendre cette identité sawa auprès du Président de la République du Cameroun.

Citoyens camerounais, défenseurs des droits ethniques, amoureux de la liberté et amis du peuple sawa, ensemble, disons : cela suffit, il est temps que les SAWA recouvrent leurs droits ! Il est temps que les femmes, les hommes et les enfants de sawa puissent vivre leur culture en toute liberté.

Les élections de 2018 : Sénatoriales, Législatives, Municipales et Présidentielle doivent être le temps de l'espoir !

Au nom de l’association ARPS et de tous les amis de la communauté sawa, nous dénonçons le manquement de la République du Cameroun dans ses prérogatives constitutionnelles afférentes au respect des minorités ethniques reconnues, surtout de la communauté sawa et dénonçons l’organisation de ces élections sénatoriales dans la région du littorale.

Parce que l'Etat camerounais ne respecte aucunement sa minorité ethnique sawa sur son propre territoire historique, parce qu'il passe outre ses propres textes au même titre qu'il bafoue le droit coutumier sawa, nous faisons appel à votre soutien pour défendre notre démarche.

Le seul objectif de l’association ARPS est que la communauté sawa soit respectée en tant que telle, que ses droits ne soient plus bafoués, surtout, d’appliquer dans les faits les textes de la Constitution de 1996 sur la protection des minorités ethniques, de l’identité de la communauté sawa qui est absente dans les politiques du développement du Cameroun. Il s’agit de rétablir un juste équilibre avec les signes identitaires sawa, sans a priori et ce dans le cadre du destin commun de la République.

La communauté sawa n'a pas à avoir moins de droits et de devoirs que toute autre ethnie. Si la notion de la diversité des peuples au Cameroun a un sens pour vous, aidez-nous pour que nos doléances puissent être entendues.

En effet, l’ARPS est une association apolitique dont l’objet est uniquement la défense de l’identité sawa, mais dans tous les aspects de la vie quotidienne : politique, économique, social et culturel.

Nous demandons à tous les SAWA en âge de voter, de s’inscrire sur les listes électorales - surtout leur participation à être dans toutes les listes des partis politiques et à toutes les élections !

Ils nous ont écartés de fait, faisant oublier que ce sont nos ANCÊTRES qui ont construit ce pays ! (Rappel : la première capitale du Cameroun, Douala-Bonabèri)

LA RESISTANCE AU CHANGEMENT PREND DU TEMPS !!!

Patrice EKWE EDIMO SILO

SIGNEZ LA PÉTITION !

PEUPLE SAWA ! REVEILLEZ-VOUS ! SORTEZ DE L’HIBERNATION !

L’ASSOCIATION RENAISSANCE DU PEUPLE SAWA

EXIGE DES PARTIS POLITIQUES DANS LA REGION DU LITTORAL

LE RESPECT DE LA CONSTITUTION DE 1996

(La protection des minorités ethniques sur les listes électorales)

Vous êtes-vous rendu compte que vous existez de moins en moins sur le plan politique – où sont les SAWA sur les listes des partis politiques aux élections sénatoriales du 25 mars 2018 dans leur propre Région, le Littoral ? En revanche, seule l’identité allogène y est reconnue et représentée. Nous n’avons rien contre eux bien au contraire. Ils sont des proches – des voisins. Ce sont des compatriotes.

(PREAMBULE : LE PEUPLE CAMEROUNAIS : l’Etat assure la protection des minorités et préserve les droits des populations autochtones conformément à la loi ;)

Citoyens camerounais, défenseurs des droits ethniques, amoureux de la liberté et amis du peuple sawa, ensemble, disons : cela suffit, il est temps que les SAWA recouvrent leurs droits ! Il est temps que les femmes, les hommes et les enfants de sawa puissent vivre leur culture en toute liberté.

Les élections de 2018 : Sénatoriales, Législatives, Municipales et Présidentielle doivent être le temps de l'espoir !

Le temps nous est compté ! Grâce à votre implication, Sawa et amis du peuple sawa, nous irons défendre cette identité sawa auprès du Président de la République du Cameroun.

Source: camer.be