Alors qu'elles constituent 50,6% de la population camerounaise, selon les données de l'Institut National de la Statistique (INS), les femmes restent largement sous-représentées sur les listes électorales. Au 30 décembre 2024, seulement 3 637 665 femmes s'étaient inscrites pour voter, contre 4 202 957 hommes.
L'écart entre hommes et femmes sur les listes électorales soulève des questions sur les obstacles qui pourraient expliquer cette situation. Manque d'accès à l'information, contraintes sociales, ou peut-être un désintérêt pour la gouvernance ? Les raisons sont multiples et complexes. Certaines voix estiment que les femmes, souvent accaparées par des responsabilités familiales et professionnelles, pourraient être moins disponibles pour s'impliquer dans les processus électoraux.
Pourtant, la participation des femmes est importante dans le façonnement des politiques publiques, surtout dans une société où elles jouent un rôle dans les foyers et les communautés. Malgré les efforts des organisations de la société civile pour encourager l'inscription des femmes sur les listes électorales, le fossé reste notable.
« La participation des femmes aux élections ne doit pas être perçue comme un acte optionnel, mais comme une nécessité pour une démocratie représentative », a déclaré une activiste locale.
Les chiffres révèlent également un enjeu plus profond : l’implication des femmes dans la sphère politique au Cameroun. Si elles sont majoritaires dans la population, leur sous-représentation électorale pourrait traduire une forme de marginalisation politique. Des réformes sont peut-être nécessaires pour faciliter leur participation, que ce soit à travers des initiatives spécifiques pour lever les obstacles ou une meilleure sensibilisation à l'importance de leur voix dans les décisions politiques.