Les conflits permanents entre le conseil électoral et la Direction Générale des élections est l’œuvre du gouvernement qui compte fragiliser l’institution en vue de la rendre vulnérable et à la solde du parti au pouvoir.
La récente nomination d’Erik Essousse comme Directeur général des élections, secondé par Abdoulkarimou est un coup d’épée dans l’eau, une décision qui ne va rien apporter à ce que les acteurs politiques attendent de cet organe en charge de l’organisation matérielle des élections au Cameroun.
En poste depuis 2009 comme Directeur général adjoint d’Elecam, Erik Essousse aujourd’hui léché, bientôt lâché et lynché par la suite a toujours été présenté comme ce responsable qui n’a pas favorisé une bonne cohabitation avec la hiérarchie.
Des langues serpentines l’accusent même de faire des rapports en sourdine contre les différents Dg avec qui il a opéré. Durant toutes ces années, son boulot consistait à couler Mohaman Sani Tanimou et aujourd’hui Abdoulaye Babale.
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Son silence de cimetière cachait mal le complot et des tacles irréguliers que ce dernier entretiendrait l’intrigue ; il se pourrait que l’actuel Dge aurait été l’instigateur de toutes les crises qui ont emporté ses prédécesseurs parce que poussé par une envie de s’affirmer en tant qu’expert et fatigué de jouer les seconds rôles dans un organe où son expérience méritait qu’on lui donna les coudées franches pour conduire le bateau Elecam.
Hélas il est longtemps resté sous l’éteignoir avant que « son heure ne sonne ». Seulement sa casquette politique jusqu’à ce qu’il se départît de cette posture lui vaut un procès digne de ce nom.
Comment agir sans pour autant manigancer pour la réussite de son Rdpc ? Lui qui vient quand même de bénéficier d’un strapontin qui lui permettra de contrôler un magot important durant les élections. Peut-il invalider lors des prochaines échéances électorales les dossiers du parti au pouvoir ? Pas besoin de lunettes pour comprendre qu’il viendra lui aussi comme les autres Dge défendre son bifteck afin de demeurer le plus longtemps possible à cette fonction.
Ce sera donc un homme lié, soumis aux instructions qui viendront du détenteur du décret. Son adjoint quoiqu’expert des questions électorales traine quand même derrière lui plusieurs années de militantisme dont il aura du mal à oublier. Tête de liste malheureuse du Rpdc alors qu’il lorgnait la mairie de Mayo-Darle, Abdoulkarimou quelques soient les cas sera au service de son parti politique qui lui a tout donné jusqu’à ce jour. La quarantenaire devra démontrer sa fidélité et sa soumission aux consignes du parti de la flamme ardente au risque de voir ses ailes brisées. Il mettra son background au service d’un homme et de son régime afin de survivre…
De l’enfumage à pleine vue
L’histoire d’Elecam a toujours prouvé que seuls d’anciens barons, serviteurs et homme liges du détenteur du pouvoir central sont recyclés ou promus dans le triste dessein d’accomplir une tâche bien précise. Plomber les ardeurs des formations politiques de l’opposition par un mécanisme bien huilé tout en favorisant l’émergence du parti au pouvoir.
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L’organe devient donc un réceptacle d’anciens fonctionnaires, récompensés pour service rendu à « la nation ». Ministres et assimilés, fonctionnaires de polices, agents de l’Etat, contractuels brefs c’est un véritable congloméra de suppôts n’ayant d’énergie nécessaire qui se retrouvent afin de ne pas se ronger les ongles au quartier et mériter ainsi une retraite paisible. N’en déplaise aux élucubrations de la classe opposante et même de la société civile, le passage en force est opéré.
Les Delphine Tsanga, Samuel Fonkam Azu’u, feu Bernard Atebede, Abdoulaye Babale, l’ancien gouverneur Enow Abrams Egbe aujourd’hui président du Conseil Electoral reviennent dans la mangeoire pour arrondir les fins de mois. Le saupoudrage avec quelques prélats évêques, des universitaires noyés dans la sauce des pions du régime n’apportera rien pour les échéances à venir.