Elections sénatoriales: incertain, Fru Ndi pourrait jeter l'éponge comme Kamto

A 42 jours de l’ouverture des urnes pour l’élection sénatoriale, le Social democratic front, la principale formation politique de l’opposition n’est pas certain d’y prendre part.

Comme le MRC du président Maurice Kamto, le SDF du chairman Ni John fru Ndi va-t-il appeler ses militants à boycotter l’élection sénatoriale programmée le 25 mars 2018 ?

Si pour l’instant l’on ne peut répondre de manière catégorique par l’affirmative, un constat se dégage cependant : contrairement au RDPC, parti politique au pouvoir qui appelle depuis la semaine dernière ses militants à se mobiliser pour une participation massive au scrutin du 25 mars en tant que votants ou candidats, du côté du SDF c’est le mutisme. Le Comité exécutif national du parti de la balance est lui-même hésitant.

« Pendant la réunion du Comite exécutif national tenue le vendredi 09 février 2018 à Bamenda, une commission a été mise sur pied pour réfléchir sur oui ou non, le SDF doit prendre part à l’élection du 25 mars 2018. Cette commission est constituée des Sénateurs sortants. Ils sont tenus de rendre dans un bref délai un rapport sur la faisabilité de la participation du SDF. Donc, rien n’est encore clair » explique une source au sein du Comité exécutif national du SDF.

Au terme des premières élections sénatoriales organisées au Cameroun en avril 2013, le SDF avait gagné sept sièges dans la Région de l’Ouest et sept autres dans la Région de l’Adamaoua. Le RDPC avait raflé tous les autres sièges, soit 56. L’UDC et l’UNDP, qui étaient aussi en course, n’avaient gagné aucun siège. Mais, certains cadres de ces partis d’opposition siègent au Senat grâce au président de la République qui a le droit de designer 30 sénateurs sur les 100 que compte la chambre haute.