La condition des personnes albinos reste un sujet urgent dans notre société. Nous sommes en Espagne, sous les cieux blancs où rien ne présage visiblement l´abandon d´un bébé à cause de son albinisme. Et pourtant, c´est ce que nous révèlent les proches du géniteur de cet enfant né de deux parents camerounais.
Mahel (nom changé) est arrivé en Espagne il y a de cela cinq ans pour poursuivre ses études d´ingénierie. A la recherche de l´âme-sœur via les réseaux sociaux, il ne tarde pas à tomber sous le charme de la ravissante Carole (nom changé) qui comme lui est aussi du Cameroun.
Sous le froid d´hiver, les deux amoureux du net arrangent un rendez-vous et très vite le courant passe entre eux. C´est le début d´une passion à la Roméo et Juliette version camerounaise digne d´un film nollywoodien.
La grossesse ne va pas tarder à s´annoncer. Pieuse, Carole n´envisage pas avorter, vu que cela s´inscrit, selon elle, aux antipodes de la foi chrétienne. Mahel panique mais Carole le rassure qu´ensemble et avec leur amour invincible, ils seront à la hauteur d´élever l´enfant malgré leur condition d´étudiant encore précaire. Ils décident de garder le bébé mais s´abstiennent encore à informer les parents au pays.
Enfin le bébé voit le jour. Mahel qui apporte un bouquet de fleurs trouve un joli garçon dont la couleur de la peau installe un petit doute dans son arrière-pensée. Non, Carole ne l´avait pas trompé. Il s´agit bien de leur fils ! Les mois s´égrainent et malheureusement la relation se détériore. Mahel accepte son fils et promet à Carole de tout faire pour lui. A la grande surprise de tout l´entourage, c´est Carole qui commence à rejeter ce beau petit bébé.
Soutenant mordicus que l´albinisme serait originaire de la famille de Mahel, elle finit pas abandonner l´enfant à son père pour prendre la poudre d´escampette. Au moment où votre dévouée correspondante de Camer.be rapporte les faits depuis l´Espagne, Carole est restée sans trace et Mahel vient de demander la recherche dans l´intérêt des familles.
Sans ressources, le jeune père ne compte pas pourtant abandonner son fils. Il a sollicité l´apport de ses parents au pays pour élever provisoirement leur petit-fils en attendant la fin de ses études. Nous lui souhaitons beaucoup de courage !