Emmanuel Leubou livre ses complices, le SED débarque au MINFI!

Alors que la phase d’instruction des personnes interpellées dans le cadre de l’opération d’assainissement lancée par Louis Paul Motaze suit son cours, la liste des suspects ne cesse de s’allonger.

La journée du mardi 15 mai 2018 aura été un autre moment de stress pour certains cadres du ministère des Finances (Minfi), impliqués dans la vaste opération de détournement des deniers publics via la manipulation frauduleuse du fichier solde de l’État. De fait, l’exploitation des vagues des personnes interpellées dans cette opération lancée par le Minfi, Louis Paul Motaze, a permis de mettre la main sur de nouveaux suspects impliqués dans la «Mafia» des salaires fictifs dans ce département ministériel.

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Mardi dernier, en mi-journée, renseigne une source, des éléments du secrétariat d’État à la défense (Sed), ont fait irruption dans la cour centrale du Minfi. Les hommes cagoulés de la gendarmerie nationale escortent Emmanuel Leubou interpellé cinq jours plus tôt en compagnie d’AmadouHaman et Aïssatou BoulloBouba, tous cadres du ministère des Finances.

Notre informateur indique que l’ancien responsable du traitement des salaires au Minfi, va conduire les enquêteurs du Sed à la porte 215. Dans ce service proche de la solde, de nouveaux responsables sont également interpellés et escortés en direction de l’engin roulant sécurisé par des hommes en uniforme lourdement armés. Au ministère des Finances, l’identité des personnes inter- pellées reste secrète. «Nous savons que les enquêteurs sont revenus au ministère mardi en compagnie de Mr Leubou. Nous ne savons pas qui a été interpellé, si interpellations il y en a eu. En plus, nous avons interdiction formelle de commenter cette actualité car, pendante en justice», renseigne une autre source.

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Mis en cause dans l’affaire de manipulation frauduleuse de la solde de l’État, Emmanuel Leubou, Amadou Haman et Aïssatou Boullo Bouba ont passé leur première nuit à la prison Centrale de Kondengui il y a deux semaines. Abèle Mbozo'o, Alexandre Tomba et Pempene Mefiro, trois cadres du ministère des Finances, interpellés dans la même période par des fins limiers de police judiciaire placés sous l’autorité directe du procureur général près le Tribunal criminel spécial (Tcs), sont encore détenus à la prison centrale de Yaoundé.

La manipulation du fichier solde de l'État, orchestrée par des personnes concernées par ces vagues d’interpellations, a causé une perte de 13 milliards Fcfa aux finances publiques. Affaire à suivre.