Une proposition de collaboration
C'est une semaine où le nom de Samuel Eto'o est encore sur beaucoup de lèvres, qu'il s'agisse de ses soutiens ou de ses détracteurs. L'ancien footballeur international a les moyens de voyager dans n'importe quel pays. L'ambassadeur de la FIFA, plusieurs fois Ballon d'or africain, a atterri il y a plusieurs heures maintenant en France, à la recherche d'une de ses compatriotes devenue trop gênante pour lui : il s'agit d'Emvoutou Patience.
L'ancienne présidente de la Ligue régionale du football du Sud Cameroun, également ancienne présidente de la Ligue départementale du Dja et Lobo, est devenue un obstacle pour Samuel Eto'o. Entre les deux personnes, le torchon brûle. Le dirigeant de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) se serait rendu en France avec ses éléments pour une explication tête-à-tête avec Emvoutou.
Cette dernière n'était pas présente à sa résidence et donc la confrontation n'a pas eu lieu. Lorsqu'elle a appris que Samuel Eto'o est venu la chercher, elle est montée au créneau. Emvoutou Patience a par exemple partagé des messages où un proche lui révélait que Samuel était venu avec des dealers et que leur plan était de la rencontrer et de lui dire bonjour dans le but de lui mettre la pression.
En effet, a poursuivi ce contact de Patience, Samuel Eto'o et sa bande se sont rendus dans toutes ses réserves, résidences dont elle a exposé les adresses sur les réseaux sociaux. « Je te conseille de faire un signalement avec les vidéos où tu dénonces la Fecafoot et la photo de menace que tu vois sur son profil (Facebook, NDLR). Ne néglige pas ceci, car Eto'o était chez toi avec sa garde rapprochée qui n'était que des dealers de Paris », la prévient la source.
Face à cette situation qui inspire la peur, connaissant le tempérament rancunier de Samuel Eto'o, un activiste bien connu sur les réseaux sociaux pour les scoops qu'il donne est sorti de son mutisme : « Vous savez, j'aurais pu être l'une de ses strip-teaseuses sur Internet, danser pour lui dans les réseaux sociaux et aller me coucher dans un canapé au Qatar ou ailleurs », dit-il.
En réalité, apprend-t-il à tous, « en 2020, c'est-à-dire un an avant son élection à la tête de la Fecafoot, ce ringard, par le biais de deux proches qui sont là et me lisent, me contacte et me demande d'être à sa disposition dans les réseaux sociaux. À l'époque, je vis dans la rue et aurais pu sauter de joie sachant qu'être au service du "grand 9" me permettrait d'améliorer ma situation financière ».
Mais il a posé deux questions aux hommes de Samuel Eto'o : « Comment se fait-il que quelqu'un qui est ambassadeur de l'Unicef se tait lorsqu'on massacre les enfants à Zeleved à l'Extrême-Nord, à Ngarbuh, Kumba, Kumbo dans le Nord-Ouest ? Il ne prend pas la parole pour accabler son papa Paul Biya, mais pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation dans son pays ? Ses deux valets avaient dès lors disparu jusqu'à ce jour ».