Task Force Can 2021 et Task Force Covid-19: Jean Michel Nintcheu ou la polémique pour rien
Dans le Journal « Le Messager » N° 8139 du jeudi 12 octobre 2023, Monsieur Jean Michel Nintcheu a publié ce que ladite presse considère comme une « analyse démonstrative et chiffrée » relative aux Task Forces Can 2021 et Covid-19 et intitulée « Task Force Covid-19 et Task Force Can 2021 : les médailles du vol, des détournements des deniers publics, de la perversité et de la médiocrité » .
Une publication truffée de mensonges et de roublardises
Cette publication de Monsieur Nintcheu n’est en réalité qu’un ramassis de « mensonges scientifiques » pour reprendre l’expression du sociologue Valentin Nga Ndongo, ces bribes d’histoire prises çà et là, manipulées, mises dans un discours rayé, enrobé de chiffres fantaisistes, de données tronquées pour faire sensation au sein de l’opinion publique ; l’objectif de cette manœuvre politicienne de Monsieur Nintcheu, étant d’ériger son discours en vérité absolue. Pourtant son invariable leitmotiv est bien connu. Il s’agit de poursuivre un acharnement qu’il a commencé depuis plusieurs années et qui consiste à ternir l’image du Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Monsieur Ferdinand Ngoh Ngoh, dans le but de forcer la main au Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, afin qu’il se sépare de ce collaborateur loyal et de bien d’autres qui sont aussi injustement et violemment brocardés. À la lecture de cette épistole truffée de contre-vérités, on se rend très vite compte que le Ministre d’État Ferdinand Ngoh Ngoh avait parfaitement raison lorsque le vendredi 06 octobre dernier, dans le cadre de la remise des médailles aux 44 membres des Task Forces sus évoquées, il déclarait aux récipiendaires : « la justice vous a blanchis …Ceux qui aiment les polémiques continueront de polémiquer. Ils continueront de se perdre dans leurs fantasmes, en parlant des choses qui n’existent que dans leur imagination. Et pour ceux qui souhaitent véritablement comprendre ce qui s’est passé ou ce qui est envisagé, je les exhorte à se rapprocher des Maîtres d’ouvrages respectifs pour avoir la bonne information » .
A propos de la Task Force Covid : mauvaise foi, mensonges et méconnaissance des procédures de gestion des finances publiques
La première partie de cet extrait du discours du Ministre d’État Ferdinand Ngoh Ngoh, s’adresse à certains de nos compatriotes, intellectualistes, adeptes de débats inutiles et dont Jean Michel Nintcheu est la tête de proue. Jean Michel Nintcheu est un polémiste réputé qui adore particulièrement la controverse y compris dans son ancien parti politique le SDF, dont il a d’ailleurs été exclu en février dernier. Relativement à la gestion du Fonds Spécial de Solidarité Nationale pour la Lutte contre le Coronavirus, la Chambre des Comptes de la Cour Suprême a produit trois rapports au sujet desquels Monsieur Nintcheu se mêle les pédales et se perd complètement. Il convient de rappeler que la riposte contre le Covid-19 au Cameroun a connu deux phases : - La phase1 qui concerne la gestion des 180 milliards de Fcfa et dont parlent les deux premiers rapports de la Chambre des Comptes portant sur l’exercice budgétaire 2020 et qui évoque des dysfonctionnements ainsi que des malversations. Elle a duré du début du Covid-19 en mars 2020 à la création de la Task Force Covid en mars 2021. - La phase 2 qui concerne conjointement la Task Force Covid crée en mars 2021 et le Minsante qui n’a pas arrêté ses activités. La Task Force a passé des marchés à hauteur 25,9 milliards. Elle était placée directement sous l’Autorité du Président de la République et sous la supervision du Ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République. En plus des collaborateurs du Président de la République, on y trouve également des représentants des Services du Premier Ministère, du Minsante, du Minat, du Minfi, du Mindef et de la Dgsn Si Jean Michel Nintcheu cite les deux premiers rapports de la Chambre des Comptes mentionnant au passage les dysfonctionnements y relevés sans désigner le moindre coupable, il fait la part belle au troisième qui évoque le pilotage de la Task Force Covid, pour trouver selon son entendement, les plus grandes fautes liées à la riposte contre le Covid avec bien sûr le coupable idéal, le responsable des Task Forces en l’occurrence le Ministre d’Etat/Sgpr. De ce rapport, Monsieur Nintcheu oublie volontairement de noter que la Chambre des Comptes a relevé les points positifs de la riposte du Covid par la Task Force dans les pages 24 à 32, où l’on fait état « d’une riposte pilotée par une Task Force à partir de mars 2021 avec une efficacité améliorée pour les marchés » . Jean Michel Nintcheu atteint subitement de cécité intellectuelle, n’a ni lu, ni vu cette partie du texte de la Chambre des Comptes ! Bien entendu qu’avec ce titre, on devrait s’attendre à voir Nintcheu féliciter la Task Force Covid et son rôle dans la gestion d’une partie des fonds alloués à la lutte contre le coronavirus. Que nenni, alors que c’est d’abord la déficience dans la gestion des marchés publics qui est à l’origine de la création de cette Task Force y afférente par le Président de la République. Ce déni est la preuve de la mauvaise foi récurrente de Nintcheu, ce qui n’est nullement une surprise pour qui connait cet homme, à qui il faut rappeler que le statut de député ne lui confère ni vertu, ni compétence. Selon le troisième rapport de la Chambre des Comptes, avec la mise en place de la Task Force Covid en mars 2021, il y a eu, une amélioration de la gestion de la riposte gouvernementale par l’apurement significative des arriérés notamment, la régularisation des restes à payer de l’exercice 2020 à hauteur de 300 millions, la célérité dans le traitement et le paiement des dépenses engagées dont le délai maximal jusqu’à la prise en charge comptable a été ramené à 43 jours. Avec le respect des délais de paiement à 90 jours, l’État a pu « limiter l’accumulation des arriérés passibles d’intérêt moratoire » . En ce qui concerne les marchés, le rapport de la Chambre des Comptes mentionne à la page 31, une « meilleure maîtrise des prix » . En effet, la Task Force Covid a engrangé des économies à l’État de plus de 70% sur les prix des tests rapides Tdr qui sont passés de 17 500 Fcfa en 2020 à 5000 Fcfa puis 4290 Fcfa. Il en est de même des tests Pcr de laboratoire dont le prix est passé de 22 500 Fcfa à 17 500 Fcfa, faisant ainsi économiser au total plus de 13, 1 milliards de Fcfa à l’État. Ces bons résultats sont le fruit d’un travail collégial dans lequel le MINSANTE était représenté par le Dr Georges Mballa Etoundi (Directeur de la Lutte contre les Maladies, les Épidémies et les Pandémies, également nommé Gestionnaire National de l’Incident du Covid-19 par arrêté du Minsanté du 19 mars 2020) et Maître d’ouvrage Délégué des marchés Covid-19 par arrêté du 14 avril 2021) ainsi que par le Dr Cyrille Kamga Simo (Directeur de l’Organisation des Soins et de la Technologie Sanitaire). Doit-on rappeler à Monsieur Nintcheu que le but d’un rapport d’audit est de relever les insuffisances constatées et de permettre des améliorations incrémentales ? A propos de la Task Force Can : Quand l’activisme populiste se mêle de juger l’Action Gouvernementale S’agissant de la Task Force Can évoquée par Jean Michel Nintcheu et singulièrement le chantier du Complexe Sportif d’Olembé, au Ministère des Sports et de l’Éducation Physique, l’année dernière, alertés par certains médias et les réseaux sociaux qui évoquaient des détournements massifs à Olembé ainsi que le coût « astronomique de 200 milliards de Fcfa » nécessaires pour achever les travaux de ce complexe sportif « en plus de l’argent déjà dépensé sous Piccini » , plus d’une dizaine de Députés des principaux partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale, dont les honorables Koupit Youmo Adamou de l’Udc et Engelbert Alain Essomba Bengono du Rdpc ont été reçus par le Ministre, le Professeur Narcisse Mouelle Kombi. Ils étaient venus s’enquérir de la vérité au sujet de ces supposés détournements de fonds, du « coût faramineux » du projet et des problèmes que le Gouvernement rencontrait sur le chantier ainsi que les raisons ayant poussé Magil à suspendre les travaux. Après leur avoir expliqué les mécanismes de financement et de règlement des projets sur la base d’un crédit-export, le Ministre des Sports a rassuré les honorables députés sur le coût réel des travaux de Magil à Olembé qui s’élèvent à 54,8 milliards de Fcfa, venant ainsi s’ajouter aux 113 milliards Fcfa payés à Piccini jusqu’à la résiliation de son contrat en 2019, soit au total 168 milliards de Fcfa. En rappel, le marché de base signé par Piccini était de 163 milliards de Fcfa. Celui de Magil, intègre de nouvelles composantes qui ne figuraient pas chez Piccini. Il est à noter que si Monsieur Nintcheu avait été de cette délégation, il aurait fait l’économie de cette malencontreuse sortie, car ayant obtenue préalablement tous les éléments de réponse par la voix la plus autorisée, celle du Minsep (cf. déclaration Minetat/Sgpr supra).
En plus, Jean Michel Nintcheu revient sur la procédure d’arbitrage jadis engagée par Magil auprès de la Cour Internationale d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale (Cci) de Paris où selon lui, « le Cameroun a été condamné à verser 23,5 millions d’Euros soit 15 milliards de Fcfa à l’entreprise canadienne chargée d’achever les travaux du Complexe Sportif d’Olembé » . Il convient ici de rétablir toute la vérité : (1) l’ordonnance rendue le 14 avril 2023 procède d’un référé, et l’Arbitre d’urgence, dans son dispositif, a ordonné la République du Cameroun de « réaliser le 17 avril 2023 au plus tard, toutes les démarches contractuellement requises par la convention de prêt, afin de permettre (i) la libération de la somme de 23,4 millions d’euros encore disponibles au titre de la convention de prêt, (ii) et le versement de cette somme à Magil, (iii) l’Arbitre d’urgence ordonne à Magil de placer les fonds reçus sur un compte séquestre selon le règlement d’Arbitrage de la Cci » . Il convient de préciser que cette décision a été prise par l’Arbitre d’urgence pour éviter la forclusion du reliquat du prêt de 54,8 milliards Fcfa disponible auprès de la Standard Chartered Bank, sachant que la date butoir de tirage de l’ensemble dudit prêt était fixée au 17 avril 2023. L’ordonnance de l’Arbitre d’urgence était également provisoire en attendant que l’affaire soit jugée au fond. Lorsque Nintcheu évoque la décision rendue par la Cci le 11 juillet 2023 et qui faisait suite à l’appel interjeté par l’État du Cameroun, on se rend compte que nulle part, le montant de 23,4 millions d’euro soit 15 milliards de Fcfa comme condamnation infligée de manière unilatérale à la République du Cameroun n’est évoqué. Pis est, dans sa volonté manifeste de tronquer la vérité, Monsieur Nintcheu choisi délibérément de désorienter l’opinion publique parce qu’en vérité, en date du 18 septembre 2023, la Cour d’Arbitrage Internationale de Paris a pris acte de la volonté des parties de régler leurs différends à l’amiable, mettant ainsi un terme à la procédure initiée par Magil. D’ailleurs, les parties en ont été officiellement notifiées et la reprise des travaux d’achèvement du Complexe Sportif d’Olembé a déjà été amorcée par Magil. En ce qui concerne les nominations de 2021 à la Présidence de la République dont parle Nintcheu en des termes diffamatoires, il convient tout simplement de souligner qu’il n’a pas les capacités d’apprécier les compétences des collaborateurs de Monsieur le Président de la République, et en tout état de cause, les nominations du Chef de l’Etat ne donnent pas droit à commentaire y compris lorsqu’on est député. Enfin, parlant des travaux réalisés par Magil à Olembé et payés par le Gouvernement, Jean Michel Nintcheu dans une manipulation des chiffres à sa convenance, évoque la somme de 48,8 milliards de Fcfa déjà consommée par cette entreprise sur les 54,8 milliards Fcfa prévus pour l’achèvement du chantier. Ce montant est fantaisiste et fallacieux car en réalité Magil a déjà perçu 38,8 milliards F CFA tirés sur le budget du projet et le Gouvernement ne l’a jamais caché, et dans un souci de transparence, il a même abondamment communiqué à propos. Il convient cependant de rappeler que dans le but d’accélérer les travaux d’achèvement du Complexe Sportif d’Olembé liés à la Can 2021, le contrat de Magil a prévu une avance de démarrage (Add) d’un montant de 21,9 milliards Fcfa, payée en octobre 2021. À cela, s’ajoute le règlement des fonds de contrepartie soit 6,3 milliards de Fcfa payés en mai 2021 par le biais des décomptes N⁰1 et N°7. En novembre 2021, le Gouvernement a procédé au règlement des travaux de Magil pour la dernière fois, à hauteur de 10,6 milliards de Fcfa (à travers les des décomptes N° 1, 2, 4, 6, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16) avant de suspendre jusqu’à date toutes les procédures de paiement. Elles reprendront lorsque les discussions en cours entre l’État et Magil relativement à ces décomptes seront achevées. Autrement dit, le Gouvernement a payé au total 16,6 milliards Fcfa de travaux effectués et 21,9 milliards Fcfa d’Add qui concerne l’ensemble du projet y compris les lots de la phase 2 non encore exécutés dont le gymnase, la piscine olympique, les terrains de volleyball, basketball et de handball ainsi que les courts de tennis. Quant à la phase 1, le stade principal de 60 000 places est achevé. En plus des cérémonies d’ouverture et de clôture de la Can 2021 qui s’y sont déroulées, cette splendide arène a accueilli plusieurs rencontres de poules ainsi que la finale de la Can TotalEnergies 2021, considérée à ce jour par le Président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe comme la meilleure des Can jamais organisée. S’agissant des deux stades d’entraînement, ils sont opérationnels depuis le Chan 2020 et reçoivent régulièrement les matchs de notre championnat Elite One et Elite two. En ce qui concerne l’hôtel et le centre commercial, le taux d’avancement des travaux avoisine 60%. À la fin de sa missive, Jean Michel Nintcheu évoque l’hypothèse selon laquelle 15 milliards de Fcfa auraient pris une destination autre que celle des comptes bancaires de Magil, étalant ainsi son ignorance en matière de procédures de paiements des marchés publics internationaux au Cameroun. La banque étrangère en l’occurrence la Standard Chartered Bank ne peut effectuer de paiements que si les travaux effectués sont éligibles et certifiés par le Maître d’ouvrage, signés par l’Ordonnateur, et transmis pour paiement par la Caa. Elle ne peut créditer aucun autre compte bancaire que celui du prestataire. A tous les entrepreneurs politiques, erratiques, populistes, souvent en mal de positionnement idéologique, qui dans leurs logomachies évoquent des détournements massifs liés aux activités des Task Forces Can et Covid, les réalisations du Gouvernement sont concrètes et font la fierté des Camerounais : - 32 stades homologués aux normes Fifa ont été bel et bien construits et sont utilisés quai-quotidiennement aussi bien par les instances faitières de football que par les civils. Il est aussi important de noter que ces infrastructures sont sollicitées tant par les nationaux que par les pays amis tels que l’Ouganda et la République Centrafricaine. - Plus de 1000 km de routes ont été soit construites, soit réhabilitées aussi bien au niveau interurbain dont l’axe Yaoundé-Bafoussam ou alors à l’intérieur des villes dont les voiries ont été reconfigurées. C’est le cas de Bafoussam et de Garoua. De nouveaux quartiers résidentiels comme Japoma à Douala et Olembé à Yaoundé présentent fière allure. - Le parc hôtelier national a été radicalement transformé grâce à l’assistance financière que l’Etat a apporté aux promoteurs. On peut citer la Vallée de Bana, Tagidor Garden Resort & SPA à Bangou, Hôtel Shalom et à Garoua et bien d’autres. D’autre part, de nouveaux hôtels ont été construits par l’Etat comme le Ribadou à Garoua.
- Sur le plan hospitalier, pour s’arrimer aux exigences de la FIFA et de la CAF, de nombreux hôpitaux ont vu leurs plateaux techniques rehaussés en qualité et en quantité, et des dizaines d’ambulances de dernière génération ont été acquises, équipant ainsi nos hôpitaux sur l’ensemble du triangle national. Si tous ces moyens mobilisés avaient été détournés comme le prétendent certains oiseaux de mauvais augure, alors comment aurait-il été possible de réaliser toutes ces infrastructures et atteindre ces résultats probants ? Que de réalisations, qui méritent la gratitude du peuple camerounais à l’endroit de son Excellence Monsieur Paul Biya, Président de la République, véritable chef d’orchestre de l’organisation de la Can TotalEnergies 2021 et de la riposte contre le Covid-19, deux défis relevés avec brio qui ont valu à notre pays des satisfécits de la part de la communauté internationale. Pour conclure cette réplique, quoi de plus simple que de reprendre cet autre propos du Ministre d’État Sgpr Ferdinand Ngoh Ngoh prononcé lors de la cérémonie de remise des médailles aux 44 membres des Task Force Can et Covid pour encourager les Camerounais à persévérer dans la voie ainsi tracée et de continuer à servir leurs pays en toute responsabilité: « Vous n’avez reçu ni per diem, ni prime, ni gratification d’aucune sorte, mais aujourd’hui vous avez votre plus belle récompense, la reconnaissance du père de la Nation » . C’est dans cet esprit que chaque camerounais, où qu’il se trouve, doit travailler pour contribuer effectivement au développement de notre seul et beau pays-/.