Alors que le président Paul Biya demeure absent du Cameroun depuis plusieurs semaines, les institutions de l'État poursuivent leurs activités. Parmi elles, la force BIR Côte (Brigade d'Intervention Rapide) se distingue par son engagement croissant dans des actions civilo-militaires, notamment dans le domaine de la santé publique.
Traditionnellement connue pour ses opérations de sécurité, la BIR Côte élargit son champ d'action pour inclure la promotion et la protection du bien-être des populations locales. Cette évolution s'inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les liens entre les forces armées et les communautés qu'elles servent.
Face aux défis sanitaires majeurs dans les régions côtières et enclavées, la BIR Côte a identifié l'accès aux soins de santé comme une priorité. Les populations de ces zones sont particulièrement vulnérables aux maladies infectieuses telles que le paludisme, la typhoïde, la dysenterie amibienne, et surtout le choléra.
En réponse à cette situation, la force s'est engagée dans des campagnes préventives et curatives. Ces initiatives comprennent des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la prévention des maladies, des cliniques mobiles offrant des consultations gratuites, la distribution de médicaments et de moustiquaires imprégnées, ainsi que la formation de relais communautaires en santé de base.
Si ces actions sont généralement bien accueillies par les populations bénéficiaires, elles soulèvent néanmoins des questions sur le rôle élargi des forces armées dans des domaines traditionnellement réservés aux services civils de l'État.
Malgré ces efforts louables, les défis en matière de santé publique restent considérables dans les régions concernées. L'absence de structures de santé permanentes, le manque de personnel qualifié et les difficultés d'accès à l'eau potable continuent de poser problème.
L'engagement de la BIR Côte dans des actions civilo-militaires, particulièrement dans le domaine de la santé, marque une évolution significative dans le rôle des forces armées au Cameroun. Alors que le pays attend le retour de son président, ces initiatives soulignent la nécessité d'une approche globale et coordonnée pour répondre aux besoins essentiels des populations, notamment dans les zones les plus vulnérables.