Certaine que son mari allait voir une autre ce dimanche, Martine L. s’est accrochée au véhicule de ce dernier, qui l’a entraînée dans son accélération, provoquant une chute grave.
Martine L., 34 ans, déclarante en douane, s’est retrouvée à l’hôpital dimanche, après avoir fait une chute de la voiture de son époux, qui quittait le domicile conjugal à Logpom (Douala V) pour une destination jugée suspecte par la dame. De fait, Jean Joseph L., forestier de 44 ans, allait retrouver une autre femme, à en croire ce que Martine a déclaré à l’officier de police judiciaire re quis par sa famille pour l’entendre sur son lit d’hôpital. Une des premières déclarations de la blessée est que son mari est un « homme à femmes ».
Plus tôt ce dimanche, alors que Jean-Joseph s’habille dans la chambre, son téléphone en charge au salon signale une arrivée de message. Martine, « par curiosité », a voulu en savoir plus. Elle n’aurait peut-être pas dû. Elle tombe sur une courte vidéo à caractère pornographique, laquelle est suivie d’un message : « Chéri, voici ce que tu dois me faire aujourd’hui. Je t’attends ! ».
Le correspondant est une correspondante. Martine se transfère ces données et garde un calme apparent. Elle devait aller à un rendez-vous professionnel avec une transitaire ce dimanche. Elle ne sortira plus. Jean-Joseph, lui, sort de la chambre, joliment vêtu. Il saisit les clés d’une des trois voitures du couple et va ouvrir le portail. Alors qu’il est installé au volant, son épouse apparaît à l’extérieur, côté chauffeur. Elle est juchée sur le pose-pied au bas de la portière, et saisit celle-ci. « Tu vas où ? », lance-t-elle. « Je suis en prison ? », répond Jean-Joseph, qui démarre aussitôt. Martine s’accroche à la portière, et son mari ne s’arrête pas pour refermer le portail (le neveu qu’il hé berge s’en chargera).
A un moment, l’homme accélère et sa « passagère » perd l’équilibre. Elle est traînée par le véhicule sur une certaine distance avant de lâcher prise. Durant cette cascade, Martine va se blesser au front, aux cuisses, à la poitrine… C’est autant de douleur que de dépit qu’elle se met à pleurer. La dame a été conduite à l’hôpital par un ancien voisin l’ayant reconnue, et sa famille a pris les frais médicaux en charge. Avant de formuler une plainte pour « violences conjugales et tentative de meurtre » contre le forestier, qui a fondu dans la nature.