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Endettée et sans bureau directoire, l’Eglise évangélique du Cameroun est au bord de l’implosion

Le bureau provisoire a été suspendu

Wed, 4 May 2022 Source: www.camerounweb.com

• L’Eglise évangélique du Cameroun traverse le désert

• La gestion est calamiteuse

• Le bureau provisoire a été suspendu



A travers une ordonnance le 25 avril 2022, le juge des référés du tribunal de Douala-Bonanjo a ordonné la suspension des effets de la décision n°02/EEC/PH/2021 portant organisation et fonctionnement du bureau de transition et le cahier de charges y annexé, jusqu’à la décision au fond du tribunal de grande instance du Wouri, saisi en nullité dudit acte. La décision donne suite à la requête introduite par huit (08) personnes qui réclament le titre d’ancien d’église dans diverses paroisses de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) de Douala et Nkongsamba.

Cette décision de suspendre le bureau provisoire prise par la justice, est en rapport avec la guerre de leadership et les incompréhensions qui minent la congrégation religieuse depuis cinq (05) ans.

Le lendemain, le pasteur Salemon Mouotse Nze a rendu publique une note d’information dans laquelle il souligne le caractère injuste de la décision du juge. Selon lui, et comme rappelé par actucameroun.com, elle est rendue en violation de la Constitution et du règlement intérieur de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) et des lois de la République.

« Face à cette flagrance, nous avons immédiatement engagé des recours idoines tendant à l’annulation de ladite ordonnance », a-t-il informé.

En effet, le bureau transitoire contesté apparaissait comme « la solution consensuelle de sortie de crise trouvée par le président honoraire, le pasteur Charles Emmanuel Njike, au terme d’un synode extraordinaire où l’on croyait avoir trouvé la réconciliation, pour mettre fin au bicéphalisme qui s’est installé au sommet de cette église au cours du synode général de Ngaoundéré en 2017. Un pacte cynique avait échoué à maintenir l’équilibre ethnique au sommet de l’EEC, pourtant l’une des plus établies dans le pays », écrit la source susmentionnée.

Elle explique mieux les problèmes ayant entraîné l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) au bord de l’implosion.

Deux camps s’étaient créés autour des pasteurs Hendje Toya et Priso Moungole et géraient des pans des œuvres missionnaires jusqu’au recours à la médiation de ce patriarche à la retraite, qui a rejoint l’au-delà tout juste au lendemain de la mise sur pied de l’actuel bureau provisoire.

Selon une récente note du président de ce bureau provisoire, le cafouillage dans la gestion de l’église a engendré une dette de près d’un milliard de francs. En effet, pendant les cinq années de trouble, les paroisses ne rendaient plus compte des recettes ou collectes opérées et ne versaient pas les quotes-parts de leur caisse centrale, au point où l’EEC est aujourd’hui lourdement redevable vis-à-vis de la CNPS, les veuves des pasteurs, les retraités, les pasteurs des zones économiquement faibles, le personnel de l’Ecole de Théologie de Ndoungue et certains prestataires. Décidément, la guerre de leadership à l’EEC se poursuit.

Source: www.camerounweb.com