Eneo n’en peut plus : vers une coupure totale au Cameroun, la situation est hors de contrôle

L’on parle de 4 mois de salaires impayés selon de sources sûres.

Wed, 26 Apr 2023 Source: www.camerounweb.com

L’heure est grave. Les révélations, ces dernières heures sur Eneo sont surprenantes. L’opérateur du secteur électrique au Cameroun serait au bord de la faillite et plusieurs éléments l’attestent.

Ces preuves commencent par l’Organisation interprofessionnelle des sociétés d’électricité et d’eau du Cameroun (Oriselec) qui, par un communiqué, révèle le non-paiement par Eneo des prestations exécutées, des arriérés et une suspension abusive des entreprises exécutées. L’on parle de 4 mois de salaires impayés selon de sources sûres.

Et pour ces raisons, l’organisation décide tout simplement de mettre fin à ses travaux au Cameroun : « Nous ORISELEC (Organisation Interprofessionnelle des Sociétés d'Electricité et d'Eau du Cameroun) informons ENEO, l'opinion national et international que nous observerons un arrêt des travaux sur tous les réseaux électriques à partir du 10 mai 2023 sur l'étendue du territoire national», a-t-elle écrit.

Les mesures prises par l’Oriselec pourraient avoir des répercussions graves sur les utilisateurs des réseaux électriques. Déjà que les coupures sont fréquentes dans plusieurs régions du pays, elles le seront bien plus si cette décision de l’Oriselec venait à se faire respecter.

En réalité, cette histoire est liée à une récente sortie d’Actis, la maison-mère concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun. Le patron du groupe a adressé une lettre au Premier ministre lui réclamant 186 milliards francs CFA.

«Actis exige maintenant un engagement immédiat, concret et contraignant de la part du gouvernement d’apurer ses importantes dettes accrues (ainsi que celles des autorités publiques et des entités détenues par l’État) et de payer les dettes futures au fur et à mesure qu’elles arrivent à échéance. Les mesures palliatives qui ont caractérisé la réaction de l’État aux préoccupations d’Actis concernant la viabilité à long terme du secteur de l’électricité sont insuffisantes », a écrit David Grylls le patron d’Actis.

Cette grosse dette serait justifiée par des impayés de factures de l’Etat, des entités publiques...mais aussi par des remboursements de la taxe sur la valeur ajoutée pour 2022 et les payements de compensation tarifaire. « Puisque l’Etat refuse de payer ces milliards, Eneo refuse de payer ses employés », révèle une source proche de l’affaire.

Si le gouvernement camerounais ne réagit pas jusqu’à vendredi, Actis menace d’employer les grands moyens. Dans tous les cas, la fourniture d’électricité dans le pays est menacée.

Source: www.camerounweb.com