La nouvelle a circulé samedi dernier dans la ville, voire au-delà comme une traînée de poudre. La prison centrale de Douala est en flammes. Le quartier New Bell, dans l’arrondissement de Douala II, a aussitôt investi l’espace médiatique.
Compte tenu du statut des locataires du pénitencier, un cordon de sécurité a immédiatement été érigé. Les éléments de la police, de la gendarmerie et du Bataillon blindé de reconnaissance ont tout de suite encerclé la zone du sinistre. Difficile dès lors tout au long de la nuit d’avoir la moindre information sur l’origine des flammes dévastatrices.
Détecté autour de 18 h, l’incendie a été d’une rare intensité. Les flammes et une épaisse fumée noire étaient visibles à la ronde. Pour épargner les installations de la prison, les éléments du Corps national des sapeurs-pompiers, appuyés par les unités du port et de l’aéroport ont déployé de gros moyens. Et autour de 21h, les flammes ont été totalement maîtrisées.
Les populations riveraines ont assisté au triste spectacle avec impuissance, chacun y allant de son commentaire sur la cause de l’incendie. A ce sujet, quelques témoins de la montée des premières flammes pointent du doigt un coin cuisine dans un quartier du pénitencier abritant des condamnés.
Le régisseur de la prison centrale de Douala, Dieudonné Engonga Mintsang, a, en revanche, confié à CT que le feu serait parti d’un court-circuit. Le bilan est de six cellules ravagées par les flammes, deux détenus brûlés au premier degré et deux autres brûlés au deuxième degré.
Le régisseur n’a signalé aucune perte en vies humaines. Une enquête est cependant ouverte par les services compétents pour élucider les causes de ce grave incendie.
Mais dans la nuit de samedi déjà, le procureur général près la Cour d’appel du Littoral, le préfet du Wouri et les différents responsables de la chaîne sécuritaire ont pu évaluer l’ampleur du sinistre.
La prison centrale de Douala, logée au quartier New Bell, a été construite à l’époque coloniale. Sa capacité d’accueil d’alors culminait à 500 places. Face au phénomène de surpopulation carcérale, les pouvoirs publics ont initié des travaux d’aménagement au fil des ans.
Ce qui a porté la capacité d’accueil de ce lieu de détention à 960 places. Mais le pénitencier de New Bell héberge 3150 détenus selon des statistiques récentes. Il reste toutefois que le gouvernement est en train de réaliser un programme de construction d’une nouvelle prison à Ngoma, localité située sur la route Douala-Bonepoupa.
Au terme de la réalisation complète de cet ambitieux projet d’aménagement, Douala aura une nouvelle prison de 5000 places sur une superficie de 30 hectares.