Un organisme international donne Paul Biya vainqueur à 70% des voix

Chantal Biya Et Paul New 2018 Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans veut briguer un autre mandat en octobre 2018

Mon, 8 Oct 2018 Source: afrik-inform.com

La révolution tant attendue n’aura pas lieu. Paul Biya reste le super favori. On se serait attendu qu’àprès le scrutin du 7 octobre 2018, La montagne n’a fait qu’accoucher une souris.

Dans cette condition le résultat du sondage produit par l'observatoire Africain des Élections (OAE) a tout son sens, la probabilité pour Biya de pouvoir perdre cette élection est très faible car en plus d'un nombre d'élus et d'élites importants répartis sur tout le territoire national, il a avec lui ''toute l’administration, la machine électorale, la commission nationale de recensement générale des votes, et in fine le Conseil constitutionnel'' puisque c’est l’organe qui proclame les résultats.

L’on se souvient en effet de ce qui s’est passé en 1992 lorsque le président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle, après avoir dit que de nombreuses irrégularités ont émaillé le scrutin, a tout de même déclaré Biya vainqueur de l’élection présidentielle, nonobstant l’engouement populaire à vouloir le changement.

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L’élection du 7 octobre 2018 sera encore une partie de plaisir pour Biya et ses partisans. Pour le dire, on a des éléments objectifs qui permettent de l’affirmer. Tout d’abord, l’implantation sur l’étendue du territoire national. Le RDPC est implanté dans les 360 arrondissements que compte le Cameroun. Il aura tenu plus de 400 meetings en 14 jours pour le compte de son champion, lequel est toujours absent mais alors les ouvriers travaillent pour qu’il gagne. Le MRC de Maurice Kamto en a tenu des meetings dans environ 120 communes. Serge Espoir Matomba en a ténu des meetings dans 70 arrondissements. Josuah Osih en a tenu 60 Meetings, Cabral Libih 45 Meetings pour ne citer que ceux-là.

Parlant justement des meetings, les challengers de Biya en ont multiplié sur le terrain. Et à chaque fois, on voyais visiblement des foules. Selon l'étude de l’observatoire Africaine des Élections, cette foule était constituée en majorité des curieux ne s'étant pas inscrits sur les listes électorales. En fait Il ne suffit pas de voir le nombre de personnes présentes à un meeting pour dire que ce sont des électeurs; Car il faut distinguer les curieux, les militants, les sympathisants et les électeurs, ceux-là qui sont détenteurs d’une carte d'électeur, ceux-là qui décident de qui sera élu. Pour ce qui concerne le parti au pouvoir, le RDPC a des tonnes de militants qui sont tous détenteurs de cartes électorales. Ici, on s’assure que chaque militant aie sa carte électorale, et on s’assure qu’il votera le RDPC.

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C’est une question de stratégie et non de probabilité, encore moins d’incertitude. Encore quand on parle d’élection, il faut se déployer sur le terrain. Il faut faire la campagne. Il faut intéresser les potentiels électeurs. Et quand on dit intéresser les électeurs, il ne suffit plus de tenir de beau discours, dérouler seulement de bons programmes, haranguer les foules ; car en effet une bonne partie de l’électorat camerounais est intéressée aux gains primaires et immédiats, les liasses d’argent, les kilos de riz et les maquereaux, sans oublier les bières. C’est pour tout cela que certains votent. Pas pour les beaux discours ou les bons programmes. S’il s’agit des bons programmes, tout le monde en dispose. La différence se trouve au niveau des moyens que l’on met à les implémenter. Parlant justement de moyens, le RDPC en a.

Que ce soit les moyens d’Etat ou les moyens de ses élites, comparativement aux candidats qui bien qu’ayant déboursé 30 millions pour le paiement de la caution, n’avaient droit qu’à 15 millions comme avance pour leur campagne. Le reliquat devant être payé qu’à ceux des candidats qui auront obtenu un minimum de voix. C’est dire combien l’opposition a moins de chance de remporter cette autre élection présidentielle. Pour combien de temps encore continuera-t-il à le faire ? Seul l’avenir nous le dira.

Source: afrik-inform.com
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