C'est un véritable scandale qu'on observe aux résultats des concours des notaires session 2022 au Cameroun. Alors que les dossiers des candidats ESSOH MBOMO Désiré et NGAH MVOGO Aline (Nº 8 et 18 sur le document en seconde image) ont été rejetés parce qu'ils ne remplissaient pas les conditions pour postuler à cet examen, grande a été notre surprise de constater que leurs noms figurent miraculeusement sur la liste des candidats définitivement admis, publiée et signée du ministre de la justice Laurent ESSO le 17 août dernier.
Selon les règles établies, pour participer à l’examen professionnel de premier clerc de notaire, il est impératif d’avoir au moins 3 ans d’expérience professionnelle. Or, les deux candidats mentionnés se sont inscrits au registre le 27 décembre 2022, pour un examen qui a eu lieu le 14 janvier 2023. Cela signifie qu’ils n’avaient que 17 jours d’expérience, ce qui est nettement inférieur à la durée requise. Par conséquent, leurs dossiers auraient dû être rejetés, comme cela a été le cas dans le document en seconde image. Il est donc légitime de se demander comment leurs noms ont pu apparaître sur la liste définitive des admis à l’examen.
Il est important de souligner que les candidats ESSOH MBOMO Désiré et NGA MVOGO Aline ont tous deux pour parrain Mme Régine DOOH COLLINS, la présidente de la chambre de notaires du Cameroun. Il est troublant de constater que cette dernière, qui aurait dû être à la retraite, est l’épouse du député Rdpc Albert Kouoh Dooh Collins. Cette proximité entre les candidats et une personnalité influente soulève des questions sur l’intégrité du processus de sélection.
Face à ces révélations troublantes, Laurent ESSO, le ministre de la justice, se doit d’apporter des explications claires et transparentes aux Camerounais. Cette affaire rappelle tristement le scandale survenu lors du concours de l’Enam, où une personne décédée qui n’avait même pas composé était étrangement sortie major de sa promotion. Cette situation avait entraîné la radiation du Ministre Ange Michel ANGOUING et de Toussaint MENDJANA de l’Enam.
Ce scandale met en lumière la nécessité d’une réforme en profondeur du système de concours des notaires au Cameroun. Il est crucial de garantir l’équité, la transparence et l’intégrité de ces processus de sélection, afin de préserver la confiance des citoyens dans l’administration de la justice. Les autorités compétentes doivent prendre des mesures immédiates pour enquêter sur cette affaire et punir les responsables de ces actes répréhensibles. Seule une action résolue permettra de rétablir la confiance du public dans le système judiciaire camerounais et de prévenir de tels scandales à l’avenir.
Selon Paul Chouta, ce énième scandale des résultats des concours des notaires au Cameroun met en évidence les failles du système actuel et soulève des questions sur l’intégrité de la justice. Il est primordial que des mesures soient prises pour rétablir la confiance des citoyens dans l’administration de la justice et pour garantir l’équité et la transparence des processus de sélection. Le ministre de la justice, Laurent ESSO, doit répondre aux préoccupations légitimes de la population camerounaise et prendre des mesures concrètes pour remédier à cette situation préoccupante.