Enseignant poignardé par un soldat : le Mindef reconnait les faits et fait d'autres révélations

L’information selon laquelle un soldat aurait tué un civil avait fait le tour des réseaux sociaux le 27 février 2023. Le jour suivant, le ministère de la défense a confirmé les faits dans un communiqué avec les détails nécessaires.

« Dans la journée du lundi 27 février 2023, aux environs de 11 heures, un malheureux incident impliquant 04 éléments des Forces de défense et de sécurité a provoqué la mort d’un civil dans la localité de Moussourtouk, arrondissement de Moutourwa, département du Mayo-Kane, région de l’extrême nord », informe le communiqué.

Le communiqué explique que les 4 éléments permissionnaires se sont rendus au village Moussourtouk pour des convenances personnelles et ont fait relâche dans un débit de boissons de la place.

Après, « Ils y sont rejoints par deux clients dont le nommé Ayang Kolfoung Etienne, enseignant du Lycée Bilingue de Kaele ». Sur place, « l’enseignant aurait reconnu l’un des militaires, le soldat de de 2ème classe WOULKAM Baïbaï en service au 5ème BIR, avec qui il aurait eu quelques antécédents par le passé. Sous l’emprise de l’alcool, une violente altercation s’en est suivie entre l’enseignant et le soldat », raconte le ministère de la défense. « Malheureusement, elle s’est soldée par la mort de l’enseignait ayant reçu un coup de poignard du soldat », se désole-t-il.

Tout en précisant que le corps de l’enseignant décédé est à la morgue de l’Hôpital de District de Kaélé, le Ministre délégué à la présidence chargé de la Défense « regrette profondément ce tragique incident et adresse ses condoléances les plus attristées à la famille, aux collègues et élèves de la victime durement éprouvés ».

Finalement, le soldat a été mis aux arrêts à la compagnie de gendarmerie de Kaélé. Quant aux trois autres camarades témoins de la scène, ils sont en cours d’exploitation approfondie à la Brigade territoriale de gendarmerie de Moutourwa.

Le ministère promet plus de détails dans l’affaire car une enquête a été immédiatement ouverte par les autorités administratives et locales.