Un vent de panique a soufflé le mardi 02 février à yaoundé et ce jeudi 04 à Douala dans les locaux du Gicam, lorsque le cabinet Chaning à dévoilé la perception que les entreprises avaient des établissements d’enseignement supérieur à vocation professionnelle au Cameroun.
La proclamation des meilleures écoles qui forment au Cameroun, du point de vue des chefs d’entreprises a provoqué un véritable tsunami au sein de l’opinion nationale. Pour sa première édition, Sup¬pro ranking, a ébranlé les convictions.
Susciter des interrogations. Laisser une communauté éducative sans voix, mais surtout rassuré les parents sur les choix futurs. Les conférences de publication des résultats de cette étude ont récu l’onction du ministre des Enseignements supérieurs, dont la présence à la cérémonie, a non seulement rehausser l’éclat de l’évenement, mais crédité les résultats du comité des experts, essentiellement constitué d’enseignants de renom.
D’après le cabinet Chaning, promoteur de l’événement, L’évaluation sur la qualité des formations offertes par plus de 260 établissements du supérieur dans 25 domaines de formation/activité a été menée auprès de 1773 chefs d’entreprises, sur tout le triangle national.
Pour savoir quels étaient les établissements d’enseignement supérieur à vocation professionnelle qui formaient le mieux dans leur domaine d’activité, le cabinet Chaning dit s’être appuyé sur des critères déterminants. Notamment, sur l’efficacité extérieure perçue de l’établissement par domaine de formation. La réputation de l’établissement dans le domaine de formation considérée, auprès des managers opérationnels du domaine d’activité correspondant au sein des entreprises.
Au terme de la collecte des données, sur les 264 établissements classés sous la tutelle académique des 8 universités d’Etat, 25 domaines de formations de références ont été retenus. Sur la qualité de la formation en médécine et santé humaines, l’Institut supérieur des sciences de la santé de Bangangté tient le pavé haut devant la faculté de medécine et des sciences biomédicales de l’université de yaoundé I.
Dans le domaine des Télécommunications, l’institut universitaire du golfe de Guinée et l’institut Siantou, occupe les premières places devant l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications. Pour ce qui est de la Comptabilité, du Commerce et du Marketing, les entreprises pensent que l’Institut siantou, du Golfe de Guinée et l’Université catholique d’Afrique centrale offrent les meilleures formations dans le domaine. Le Droit reste cependant, la chasse gardée des universités d’Etat.
Le classement Sup¬pro ranking qui revèle aux yeux de l’opinion publique la perception des chefs d’entreprises sur les établissements qui forment le mieux au Cameroun, à savoir les universités privés, a également permit au patron des Enseignements supérieurs, de reconnaitre les limites des formations dispensées par les universités d’Etat.
Jacques Fame Ndongo a refusé toute contestation du verdict hautement scientifique du classement Chaning, qui pour lui est révélateur du malaise qui prévaut depuis plusieurs décennies sur la qualité et surtout l’inadéquation des formations offertes par les universités d’Etat.
Le Classement Sup¬pro ranking, qui fait sa prémière expérience, est le tout premier du genre au Cameroun. Son promoteur Charles Mboning, est ingénieur de la formation et des systèmes d’emploi et conseiller en développement des carrières. Le concerné pense pour sa part, que les résultats du classement sup¬pro ranking loin de déchainer les passions et les conflits d’intérêts, devraient servir d’outil d’aide à la décision auprès des acteurs de la communauté éducative.