Cinq patrons pourraient se retrouver au chômage, et peut-être en prison dès cette semaine. Dans la liste de ces probables partants, l’on cite avec insistance le nom du directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Jean Louis Beh Mengue, «embourbé dans des affaires de mal gouvernance et que la Commission nationale anti-corruption (CONAC) a récemment épinglé dans l’octroi illicite d’abattements à des opérateurs de téléphonie mobile ayant écopé de lourdes amendes pécuniaires», informe le journal La Météo en kiosque lundi 8 février.
Selon le journal, le DG de la Cameroon Telecommunications (Camtel) n’est pas mieux loti. «David Nkoto Emane dont la gestion calamiteuse n’est plus à faire, sans compter de multiples affaires de mœurs, est, selon une rumeur persistante dans le sérail, plus proche du licenciement que de l’augmentation», lit-on.
Les autres noms cités par le journal à capitaux privés sont Emmanuel Etoundi Oyono, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), «malade en France et revenu ventre à terre se remettre sur son trône après la nomination d’un intérimaire» ; Jean William Sollo, patron de la Cameroon Water Utilities (Camwater). Ce dernier en poste depuis 4 années, est guetté par moult dossiers de mauvaise gestion ayant mis à mal les relations entre notre pays et des partenaires au développement, au premier rang desquels l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE). Le cinquième DG cité par La Météo est Amadou Vamoulké de la CRTV.
Chez lui aussi, les affaires se sont accumulées au fil des ans. «Le directeur général de la Cameroon Radio Television (Crtv) a été mis en examen le 28 août 2015 par le Tribunal criminel spécial (Tcs), pour avantages présumés illégaux et gestion opaque des fonds de la régie publicitaire de la Cameroon Marketing and Communication Agency (Cmca), la régie publicitaire de la maison», écrit le journal.
A en croire La Météo, ces DG sur le grill, après avoir eu vent de leur limogeage imminent, seraient passés à l’offensive. Unis par l’instinct de survie, ils auraient rassemblé leurs énergies pour mettre en branle leurs réseaux tapis dans les hautes sphères de l’appareil de l’État.