'Equinoxe TV n’a toujours pas reçu de notification de sa sanction': quelque chose se prépare

Severin Tchounkeu TIC Mag Sévérin Tchounkeu PDG d'Equinoxe TV

Fri, 16 Aug 2024 Source: www.camerounweb.com

La télé Equinoxe TV a été sanctionnée par le Conseil national de la Communication (CNC), le 8 août dernier, ont appris les Camerounais dans un communiqué publié par l'instance de régulation des médias au Cameroun.

A ce jour, la télévision considérée comme la plus suivie au Cameroun à cause de la qualité de ses émission, n'a toujours pas reçu la notification de sa suspension, par le CNC.

Il se pose là une question de Droit très simple en matière de sanctions, mais pas que. En effet, cette situation soulève une autre question: celle de la flagrance de l'instrumentalisation de l'instance de régulation des médias camerounais par le pouvoir de Yaoundé incarné par le ministère de l'Administration territoriale.

"Une semaine après les travaux du CNC, la chaine de Télévision EQUINOXE TV et ses journalistes n’ont toujours pas été notifiés de la décision du régulateur. Or, c’est la notification aux parties qui permet à une décision d’entrée en vigueur. Par ailleurs ce refus de notifier la décision empêche par ailleurs EQUINOXE TV d’intenter des recours", analyse le journaliste Boris Bertolt dans une publication ce vendredi.



"Mais, la situation de confusion pouvant prouver un acharnement ne s’arrête pas là. Pour contourner l’émission « Droit de Réponse », Equinoxe TV qui rappelons-le n’a toujours pas reçu de notification de sa sanction, met sur pieds une émission, « 237 Débat ». Une stratégie qui n’a pas été apprécié par le CNC qui fait savoir dans un communiqué qu’il s’agit d’une « volonté manifeste de relativiser la portée des mesures » prisent à l'encontre de la chaine par le régulateur. Par le même communiqué, le CNC a instruit Équinoxe Télévision « d'arrêter toute diffusion de l'émission 237 le Débat ». Question : Depuis quand une émission peut être interdite sur la base non pas d’une décision du régulateur, mais d’un communiqué ? Ainsi désormais, Joseph CHEBONKENG KALABUBSU ou son secrétaire général peuvent désormais s’asseoir dans leurs canapés sans consulter les autres membres du Conseil et sur la base d’un communiqué dont les autres membres du conseil n’ont pas connaissance, suspendre des émissions ou menacer des journalistes. C’est le prolongement de la dérive dictatoriale", ajoute t-il".

Source: www.camerounweb.com