Ernest Ngallé Bibehe menace les commerçants de Buéa

Le ministre des Enseignements secondaire a procédé hier, lundi 5 septembre 2017 au lancement de la rentrée à Buea. Occasion pour Jean Ernest Ngallé Bibehe de constater l’effectivité des cours et d’inviter tous les acteurs du système scolaire à jouer pleinement leur rôle.

Dans les salles de classe du lycée Bilingue de Buea, des élèves suivent attentivement les instructions de l’enseignant. A Form One, l’enseignant d’anglais n’a pas attendu pour dispenser les premiers cours. C’est dans cet établissement historique que Jean Ernest Ngalle Bibehé a procédé, hier lundi 4 septembre 2017 au lancement de la rentrée scolaire 2017. Au cours de la rencontre avec tout le corps enseignant, les leaders politiques et associatifs…et quelques parents d’élèves, le ministre des Enseignements secondaires a tenu à féliciter les uns et les autres pour leur dévouement, leur moral, leur effort qui méritent d’être salués, dit-il à sa juste valeur.

Aussi Jean Ernest Ngalle Bibehe a condamné avec la dernière énergie les dérives des leaders syndicaux qui ont eu un impact considérable sur l’année scolaire précédente. « C’est par l’éducation que notre jeunesse deviendra une force motrice de développement. Nous devons poursuivre la réorientation de notre système éducatif à travers l’accélération entre autres des écoles techniques agricoles… » a prescrit le ministre des Enseignements secondaires aux différentes parties prenantes. Non sans rassurer que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la réussite de cette année scolaire. Par ailleurs, Jean Ernest Ngalle Bibehe a invité les parents à laisser leurs enfants aller à l’école.

« Vous voyez que nos enfants sont en classe. Il serait absurde de leur demander de rester à la maison. Il s’agit de leur éducation qui est primordiale. Pendant les vacances, il y a eu un important travail de mobilisation des enfants organisé par la mairie. Les parents qui continuent de garder leurs enfants à la maison doivent se résoudre à venir les inscrire. Certes les débuts sont difficiles mais nous pensons que d’ici la fin de la semaine, ils changeront d’avis. Il faut que les parents accompagnent l’action du gouvernement », a déclaré Motomby Mbosse Emmanuel, adjoint au maire de Buea.

Des boutiques fermées

Et de poursuivre : « Il y a encore des gens qui prennent le plaisir de continuer à fermer leurs boutiques. Nous pensons que le moment venu ils ne seront pas surpris lorsqu’il va falloir payer les taxes. Sur les 500 boutiques que compte la ville, il y en a 300 qui appartiennent au maire. Ces boutiques sont ouvertes. Ceux qui continuent de maintenir les boutiques fermées donnent une mauvaise image de notre municipalité ». Pour le député Ngahanne Isaac, « nous nous devons d’accompagner l’action gouvernementale. Ma présence ici est la preuve de ce que l’éducation de la jeunesse a une place de choix dans notre pays. Les parents ne doivent-ils pas envoyer leurs enfants à l’école quand on sait que la jeunesse est le fer de lance de la nation ? » Interroge le député Rdpc.

Outre de nombreuses personnalités qui ont accompagné le ministre des Enseignements secondaire au cours de cette descente sur le terrain, l’on a également noté la présence des leaders d’opinion. Qui soutiennent l’action gouvernementale et en appellent à une reprise effective des cours. « Je lance un appel à tous les parents qui sont encore à la traîne. Je les invite à suivre mon exemple puisque j’ai également envoyé mes enfants à l’école ce matin. Nos combats politiques n’ont rien à voir avec l’éducation de nos enfants. Ils doivent se faire en dehors de l’école. Nous allons continuer le combat pour toutes les autres causes », prévient l’ex- militant du Sdf.

Au cours de sa descente dans les établissements secondaires de Buea, Limbé et Tiko, le ministre des Enseignements secondaire s’est fait fort de réitérer la volonté du chef de l’Etat de poursuivre le développement et la réorganisation de notre système éducatif. Tout comme Jean Ernest Ngalle Bibehe a mis en garde tous les chefs d’établissements qui rameront à contre courant des instructions gouvernementales. Avis donc ! Blaise-Pascal Dassié