L'ancien porte-parole de la FECAFOOT s'en prend aux "comploteurs" et interpelle le pasteur de la Très Sainte Église Samuel Roi de Tsinga
Dans une sortie médiatique remarquée lors de son émission, Ernest Obama Nana, ancien porte-parole du président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), a pris fermement position en faveur d'André Onana, gardien international camerounais évoluant à Manchester United. Le prédicateur a lancé un avertissement sans équivoque à tous ceux qui, selon lui, "complotent" contre le portier des Lions Indomptables.
"Ceux qui complotent contre André Onana paieront leurs mauvais actes sur terre avant même de mourir," a déclaré avec véhémence Ernest Obama, visiblement remonté contre les détracteurs du gardien de but. Il a par ailleurs encouragé Onana à rester concentré sur son football et à continuer de s'améliorer malgré les critiques.
Un message direct au pasteur de la Très Sainte Église Samuel Roi de Tsinga
La sortie d'Ernest Obama s'est particulièrement distinguée par son interpellation frontale adressée au pasteur de la Très Sainte Église Samuel Roi de Tsinga. Bien que le contenu exact de ce message n'ait pas été détaillé, le ton employé et le contexte suggèrent une vive controverse impliquant cette figure religieuse dans les affaires footballistiques camerounaises.
Cette prise de position s'inscrit dans un climat tendu autour de la gouvernance du football camerounais, marqué par de nombreuses suspensions prononcées par Samuel Eto'o depuis son accession à la présidence de la FECAFOOT.
Depuis le début de son mandat, le président de la FECAFOOT a sanctionné de nombreux dirigeants de clubs camerounais. Une liste non exhaustive comprend des figures importantes du football local comme Gilbert Kadji (KSA), Johnson Bang (Bang Bullet), Donald Ngamenie (Unisport), Adolphe Nseke (Aigle du Moungo), Pierre Kwemo (UMS), Alexander Owona (Renaissance), et Kome Max (Dragon).
D'autres personnalités ont également été touchées par ces mesures disciplinaires: Minala Roger Noah (AS Fortuna), Saint Fabien Mvogo (Eding), Henry Njalla Quan (Njalla Quan Academy), Chatue Josué (Botafogo), De Happi Franck (Poivre Blanc de Penja), et Olivier Komo (administrateur du Canon). Selon certaines sources, Justin Tagouh de Bamboutos de Mbouda pourrait être le prochain sur cette liste.
Ces sanctions, particulièrement sévères, incluent des suspensions à vie ou de longue durée (10 ans), assorties d'amendes substantielles allant de 5 à 10 millions de francs CFA.
Des conséquences graves pour le développement du football local
Les répercussions de ces sanctions se font déjà sentir sur le paysage footballistique camerounais. Certains clubs historiques comme la KSA (Kadji Sports Academy) ont perdu en visibilité, tandis que d'autres structures comme la Njalla Quan Academy ont simplement fermé leurs portes.
Cette situation préoccupante a suscité de vives réactions dans le milieu sportif camerounais, certains observateurs s'inquiétant des conséquences à long terme sur la formation des jeunes talents et le développement du football local.
"Ce sont les enfants des autres, les petits frères des autres qui subissent," commentent certains critiques de cette politique de sanctions, pointant les dommages collatéraux de ces mesures disciplinaires sur les jeunes espoirs du football camerounais.
Face à ces tensions, les partisans du président de la FECAFOOT maintiennent leur soutien, exprimant leur détermination par des formules comme "Même à 5 nous allons jouer," en référence au siège de la fédération situé à Tsinga.
Cette nouvelle controverse autour d'André Onana et l'intervention d'Ernest Obama viennent ainsi s'ajouter à un climat déjà tendu dans le football camerounais, où les querelles institutionnelles et personnelles semblent parfois éclipser les enjeux sportifs.