Eséka: dix mois après le drame, les secouristes réclament leur récompense

C'est le quotidien La Nouvelle Expression du mercredi 23 août 2017 qui rapporte cette information. En effet, dix mois après la catastrophe d'Eséka du 21 octobre dernier ayant fait plus d'une soixantaine de morts, les populations ayant porté secours et assistance aux victimes réclament au Gouvenement leu récompense.

Alors qu'on s'apprête à commémorer ce douloureux anniversaire, le maire de la Commune d'Eséka estime que des actions doivent être posées pour saluer la bravoure de la jeunesse d'Eséka toute entière, féliciter leur humanisme et leur élan de solidarité. "Nous sommes à deux mois de la célébration du premier anniversaire de la commémoration de ce drame. Je demande que ceux qui ont travaillé dans le cadre de cette catastrophe puissent être récompensés à titre honorifique. La récompense n'est pas que matérielle. Je pense qu'il est temps de voir comment décorer les jeunes qui ont travaillé durant cette catastrophe", exhorte Jean René Libog Lilum Bahiya.

En effet, pendant le déraillement qui a meurtri de nombreuses familles et blessé plus de 600 personnes, les habitants de la ville d'Eséka étaient les premiers sur les lieux du drame et avaient fait corps par la suite avec les secours et diverses autorités venus porter secours aux victimes. "Nous avons transporté les victimes sur nos motos. On a fait plusieurs tours à l'hôpital du district. Nous avons secouru les victimes de cet accident sans qu'on nous le demande. On ne l'a pas fait pour l'argent mais on attendait que dans les différents discours, que le Gouvernement nous félicite au moins", fait savoir avec regret un jeune conducteur de moto.

Par ailleurs, certains d'entre eux estiment qu'après la sortie du 23 mai 2017 du chef de l'Etat qui avait décidé d'offrir un milliard de FCFA aux victimes, une partie de cette somme devait leur être reservé, peut-on lire dans le journal. Toutefois, pour le président des jeunes du département du Nyong et Kellé, Thomas Ntep, outre les récompenses honorifiques, l'Etat pourrait également leur distribuer des pépinières de cacao et palmiers à huile, qui à son avis seraient plus utiles.