Escroquerie : Enoh Meyomesse libéré après ‘les pleurs’ au SED

L’écrivain et sa fille ont pris l’engagement de rembourser l’argent escroqué. Patrice Nganang raconte ce qui s’est passé au SED.

Arrêté au siège de Canal 2 tard dans la nuit d'hier au quartier à Étoudi par les éléments de la gendarmerie après l'émission l'Arene à laquelle il était invité, l'écrivain Enoh Meyomesse a été libéré ce soir aux environs de 18h.

C'est à la suite d'une plainte pour "abus de confiance et escroquerie" de Marcel Olivier Ndi que l'auteur de "Le Temps du Dialogue" a été interpellé hier nuit.

Selon le plaignant qui était proche de feu Paul Éric Kingue, il avait contacté Enoh Meyomesse pour l'aider à trouver un éditeur en Allemagne pour son livre intitulé "Paul Éric Kingue la Vérité Interdite". En retour, l'écrivain lui a demandé la somme de 500 euros. Olivier Ndi lui envoie 510 euros le 22 juin 2022 via Wafacash comme l'atteste le document ci-dessous. Une fois l'argent reçu, Enoh Meyomesse a disparu. Le plaignant a plutôt été surpris de voir le livre en question en vente sur Amazon sans son consentement ni contrat. C'est le mis en cause qui percevait l'argent des ventes au détriment de l'auteur. Olivier Ndi décide donc de déposer une plainte contre lui pour les motifs sus mentionnés.

Hier donc aux environs de 23h, les éléments du Sed ont profité de son passage à Canal 2 pour l'interpeller. Ce lundi, une confrontation entre les deux a duré plusieurs heures. L'accusé a voulu nier dans un premier temps jusqu'à ce qu'il soit confondu par les éléments de preuves. C'est ainsi qu'il passe aux aveux, demande pardon et signe avec l'aide de sa fille médecin une reconnaissance de dette de dédommager le plaignant par tranche. Son passeport a été retenu au Sed. Il a également pris l'engagement d'arrêter toute vente sur Amazon et de payer les nouveaux frais d'édition à une maison d'édition trouvée par Olivier Ndi au Cameroun. Enoh Meyomesse est donc remis en liberté aux environs de 18h.

Il faut souligner que outre Olivier Ndi, un enseignant de l'université de Yaoundé 1 au nom de Emmanuel Iton À Ngoufan, l'accuse de lui avoir escroqué la somme de 100€ pour l'édition de son livre intitulé "Essai sur les Attitudes Politiques et le Vote des Electeurs, Trois Décennies de Démocratie". Célestin Djamen avec qui nous avons discuté cet après-midi nous confie être l'une de ses victimes. Il lui reproche d'avoir mis son livre "Le Fédéralisme Unitaire" en vente en ligne et de tirer les revenus sans son accord. Les rumeurs évoquent également un commissaire de police que Enoh Meyomesse a abusé.