Espionnage : un vaste réseau découvert au Cameroun, c’est incroyable

Atanga Nji

Sat, 7 Oct 2023 Source: www.camerounweb.com

Jeune Afrique a récemment publié un article mettant en avant le rôle crucial des moto-taximen au Cameroun, ainsi que les défis auxquels le gouvernement est confronté dans leur gestion. Les moto-taximen ont profité de cette période pour se structurer et s'étendre, devenant incontournables dans de nombreuses régions du pays. Joshua Osih, président par intérim du Social Democratic Front (SDF), souligne que ces moto-taximen sont essentiels à la mobilité urbaine et rurale, et jouent un rôle multifonctionnel, de l'ambulance au corbillard, en passant par les sapeurs-pompiers, comme l'illustre l'incident de l'incendie de la mairie de Bamenda III.

Selon Jeune Afrique, au Cameroun, les conducteurs de motos-taxis sont également une force politique significative, et les autorités les gèrent avec précaution. Les tentatives de faire respecter la loi par ces conducteurs ont souvent échoué, mais le gouvernement a parfois trouvé des alliés parmi eux. Certains groupes de moto-taximen ont manifesté un soutien actif au président Paul Biya et au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir, participant activement aux meetings de campagne.

De plus, lors des récentes manifestations de l'opposition, certains groupes de moto-taximen ont agi comme des agents de renseignements. Jeune Afrique rapporte que le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, considère cette coopération avec la police comme une réussite et envisage de l'étendre à d'autres villes, en s'appuyant sur l'exemple de Douala, où une brigade syndicale collabore étroitement avec les autorités administratives pour identifier les conducteurs et leurs activités.

Cependant, la question qui se pose est de savoir si Paul Atanga Nji réussira là où d'autres membres du gouvernement ont échoué par le passé. Les colères des conducteurs de moto-taxi ont souvent été un défi pour les préfets et les forces de l'ordre. Le ministre, surnommé le "sécurocrate", exprime sa détermination à aller jusqu'au bout de sa logique, allant jusqu'à envisager des mesures plus strictes à l'encontre des importateurs et des vendeurs de motos. L'article de Jeune Afrique pose ainsi la question de savoir s'il s'agit d'une nouvelle politique de "tolérance zéro" ou d'une simple annonce de plus.

Source: www.camerounweb.com