Est: Nganou Djoumessi fait l'expérience du réseau routier

Djouméssi Réseau Routier Une situation qui ne milite pas leur faveur du RDPC pour la présidentielle de 2018

Mon, 31 Jul 2017 Source: actucameroun.com

Les prochaines échéances électorales au Cameroun approchent à pas de géant, et les potentiels candidats cherchent déjà des arguments pour convaincre leur électorat. Dans la région de l’Est, les élus locaux du parti au pourvoir, RDPC, et élites politiques ont saisi la visite de deux jours, entamée le 24 juillet dernier, du ministre des Travaux publics, dans le but d’examiner la situation des différents contrats d’entretien routier exécutés dans le cadre des programmes 2016 et 2017, pour faire le point sur l’état des réseaux routières, objets de certaines promesses électorales. « Monsieur le ministre, nous sommes au terme de nos mandats. Bientôt, nous irons vers nos populations pour solliciter leur soutien pour notre parti. Nous souhaitons être édifiés sur le projet de bitumage de la route Bertoua-Batouri-Kentzou, inscrit dans le Plan d’urgence triennal. Nous savons que les marchés ont été passés, mais où en est-on avec leur mise en œuvre ? » A demandé, Janvier Mongui Sossomba, délégué régional permanent du Comité central du RDPC, au cours de la réunion d’évaluation des activités d’entretien routier tenue par le ministre des Travaux publics à Bertoua, mercredi, 26 juillet 2017, souligne le quotidien Le Messager.

Dans la même lancée, soutient Le Messager, Emmanuel Bondé, ancien ministre et membre du bureau politique du RDPC, s’est aussi interrogé sur la situation du tronçon Yokadouma-Moloundou qui est impraticable. Emboîtant le pas de ses pairs, Paul Danata, député RDPC de la Kadey, a évoqué la situation sécuritaire mise à mal par le mauvais état des routes, et sollicité l’aménagement des pistes ouvertes par la défunte Sct qui mènent vers la frontière avec la RCA, afin de faciliter la mobilité des forces de défense contre les bandes armées qui sévissent dans la zone. Un ensemble de récriminations partagées par Bernard Wongolo, secrétaire général adjoint du Sénat qui soutient que « le principe de connectivité par la route actuelle, voudrait que toutes les unités administratives soient reliées par des routes circulables en toutes saisons. Pour cela monsieur le ministre, l’un des messages forts que nous voulons transmettre aux populations de la Boumba et Ngoko en cette veille des échéances électorales, est de leur assurer du bitumage de ces routes qui se dégradent d’une manière quasi-éternelle ». 2018 : ça craint pour le RDPC à l’Est ? Pour ses hommes politiques, tant que ces localités enclavées ne seront pas reliées à Bertoua, chef-lieu de la région par des axes bitumés, les efforts d’entretien du ministère des Travaux publics resteront vains ou relèveront tout simplement du provisoire.

Une situation qui risquera également d’impacter négativement sur la politique du parti au pouvoir lors des prochaines élections. De ce fait, Janvier Mongui Sossomba a rappelé à Emmanuel Nganou Djoumessi que « lors de son passage à Abong-Mbang pour la présidentielle de 2011, le premier ministre, chef du gouvernement avait annoncé la construction de la route Mampang-Angossas. Et le souhait que nous avons exprimé en retour, était de ne pas s’arrêter à Angossas, mais, de continuer sur Mboma, Nguelmendouka, Doumaintang et Doumé. Ce qui allait faire une belle boucle pour desservir ce grand bassin de production du Haut-Nyong. Mais, où en est-on avec les déclarations du Premier ministre ? », s’est-il questionné. Et de renchérir que « même si l’on a coutume de dire que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, le Premier ministre n’est pas une personnalité du genre à faire des promesses en l’air ». Janvier Mongui Sossomba constate également pour le déplorer la dégradation progressive de l’axe Ayos-Bonis. « On a l’impression que toute la bande de déroulement de cette route s’affaisse au fil des jours. Cinq ans après sa réception, nous avons peur que cet axe routier ne redevienne le cauchemar que nous avons connu lors des années antérieures ».

La localité de Somalomo A l’Est, la commune la plus sinistrée est celle de Somalomo qui réclame du moins l’entretien de ses pites pour flatter son électorat. Depuis trois ans, affirme Le Messager, cette municipalité n’a vu aucun de ses projets du budget d’investissement public se réaliser, à cause du mauvais état des routes et du naufrage du bac de franchissement du fleuve Dja. « Lorsque vous avez devant vous ces populations qui n’ont pas la possibilité de se déplacer, d’acheminer leurs produits agricoles vers des centres urbains, encore moins de ramener les dépouilles des leurs décédés à Somalomo, ce sera difficile pour nous d’aller nous replacer devant ces populations, pour leur demander de nous renouveler leur confiance », déplore le maire de Somalomo. En réponse aux jérémiades de l’élite et des élus locaux de l’Est, Emmanuel Nganou Djoumessi a promis qu’en attendant le bitumage de certains axes, il fera recours à l’utilisation des produits stabilisants dans l’entretien routier et que son département ministériel est engagé dans un vaste chantier de construction et d’entretien des infrastructures routières. « Cela nous amènera à avoir un réseau routier relativement satisfaisant de telle manière que nous n’aurons plus à faire à cet éternel recommencement qui voudrait qu’une route entretenue se dégrade après une pluie », a indiqué le Mintp.

Source: actucameroun.com