Est: drame, 5 artisans miniers décédés, les populations accusent les chinois

Mine Chinois Le cinquième artisan est introuvable

Wed, 6 Dec 2017 Source: cameroun-info.net

Les habitants de Ngoengoe, village situé à 75 km de Ngoura, chef-lieu de l’arrondissement éponyme dans le département du Lom et Djerem (région de l’Est) ont la dent dure contre les exploitants chinois, installés dans la localité. « Nous les accusons d’avoir assassiné l’un de nos frères, le nommé Aliyou et d’avoir, par leurs activités minières qui ne respectent aucune prescription environnementale, causé la mort d’au moins quatre autres concitoyens », soutient un photographe installé dans ce village.

En effet, d’après le bihebdomadaire Repères du mercredi 6 décembre 2017, les corps de quatre artisans miniers du village Ngongoe ont été retrouvés ensevelis, suite à des éboulements qui ont eu lieu en février et novembre dernier sur un site minier chinois. Outre ce drame, des sources villageoises rapportent qu’en janvier 2016, une femme a été témoin d’une dispute entre le nommé Aliyou et un Chinois connu sous le pseudonyme de « Tokaré ». Elle disait avoir vu le Chinois assommer le Centrafricain à qui il refusait l’accès un site minier abandonné par l’entreprise Lu S.A, qui exploite là depuis deux ans et demie.

Lorsqu’en compagnie du témoin les populations reviennent sur le lieu des échauffourées, plus aucune trace d’Aliyou. Ce qui va faire monter la colère de la population et des jeunes courroucés, ont décidé de s’attaquer aux biens de l’entreprise indexée, explique Adam Tomboka, ancien sous-préfet de cet arrondissement.

Même si la population conteste cette version des faits de l’autorité administrative, sept jeunes gens ont fini par séjourner à la prison centrale de Bertoua pendant un peu plus de 18 mois, peut-on lire dans le journal. « C’est parce que nous avons osé nous opposer aux exactions commises par les exploitants miniers chinois que nous avons été jetés en prison. Nous avons finalement été acquittés, faute de preuve », affirme l’un des anciens détenus. Malheureusement, jusqu’ici le corps du nommé Aliyou demeure introuvable.

Source: cameroun-info.net