Est: les populations se plaignent du ‘rackettage’ des forces de l’ordre

Forces Ordres la corruption dans ce département est érigée en règle

Wed, 6 Dec 2017 Source: cameroun-info.net

Elles exigent de l’argent pour pouvoir passer les quatre barrières de contrôle fixes érigées entre Yokadouma et Ngatto dans le département de la Boumba et Ngoko.

Pour partir de Yokadouma pour Moulondou dans le département de la Boumba et Ngoko (région de l’Est), en marquant un arrêt dans la localité de Ngatto, il faut réussir à traverser au moins quatre barrières de contrôle fixes, érigées par les forces de police et de gendarmerie. Pour ce faire, les populations et les voyageurs qui circulent sur cet axe maitrisent le mot de passe.

D’après le quotidien Le Messager du mardi 5 décembre 2017, la corruption dans ce département est érigée en règle et les usagers sont obligés de verser de l’argent à ces agents, pour pouvoir poursuivre leur chemin. Le tout sous le nez et la barbe des autorités locales. « L’identification se limite aux numéros des motos, contre paiement d’une somme d’argent. A la barrière de la prévention routière située au village Massiang à 3 km de Yokadouma, nous payons 600 FCFA pour traverser, 1000 FCFA au poste de contrôle mixte du village Mendougue, à 6 km plus loin, 1000 FCFA à la barrière de Ngola 20 et la même somme pour les deux barrières dressées par la gendarmerie de Ngatto et à Madjoue », raconte sous cape un usager.

Ces montants, apprend-on, sont doublés lorsqu’il s’agit des petits véhicules de transport en commun et triplés pour ce qui est des gros porteurs. Une situation qui impacte fortement sur les coûts de transport qui grimpent de manière ostentatoire. Les agriculteurs cacaoculteurs et caféiculteurs, pour ne citer que ceux-là, ne savent plus comment faire pour écouler leurs marchandises et leurs récoltes continuent d’altérer dans les magasins, peut-on lire dans le journal.

« Il est temps que le chef de l’Etat prenne des mesures drastiques pour éradiquer cette forme de corruption qui s’est fortement développée dans le département. A défaut d’entretenir nos routes dont le piteux état n’est plus à décrire », scande un habitant. En effet, de Yokadouma à Moloundou qui s’étale sur une distance de 200 km, il faut passer au moins une journée entière de voyage.

Source: cameroun-info.net