Le Cameroun pourrait se retrouver très bientôt au cœur d’un nouveau scandale financier. Alors que tout le monde pensait que le stade de Japoma a été livré sans incident majeur, les Camerounais viennent d’apprendre que la société turque qui a réalisé les travaux de construction de cette infrastructure sportive attend toujours le paiement de la somme de 25 millions de dollars. L’information a été révélée sur Naja Tv par l’ambassadeur de Turquie au Cameroun Volkan Isikci . Selon les explications du diplomate, l’Etat du Cameroun n’a pas honoré la totalité de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires sur le projet.
« Ce projet avait débuté en 2015 et c’est l’Eximbank Turquie qui a financé. Le total c’était à 160 – 170 millions de dollars avec le financement de l’État et de l’Eximbank Turquie. Mais au jour d’aujourd’hui, le projet est terminé mais la compagnie n’a pas encore récupéré tout le montant qu’il devait percevoir du gouvernement camerounais. On est en cours pour que ce financement soit finalisé qu’on puisse mettre un point à ce sujet là pour que d’autres compagnies puissent avoir la volonté d’investir », a-t-il déclaré.
Cette situation selon Volkan Isikci pourrait décourager d’autres entreprises turques qui souhaiteraient investir au Cameroun. L’ambassadeur souhaite un dénouement rapide de cette affaire.
« Le non paiement d’un montant bloque l’Eximbank Turque pour pouvoir encaisser d’autres financements. À peu près, il nous manque au jour d’aujourd’hui 25 millions de dollars qui doivent être payés à la compagnie turque pour qu’on puisse mettre un point à ce sujet », a-t-il laissé entendre.
En dehors du stade de Japoma, le stade Olembe est également au cœur d’un scandale financier. La société canadienne Magil accusée par l’Etat de mauvaise foi, a abandonné les travaux depuis plusieurs mois. La reprise des travaux a été annoncé à plusieurs reprises mais sur le terrain rien ne bouge. Selon certaines sources plusieurs responsables de Magil auraient déjà quitté le Cameroun. Dans la sous-région le Cameroun bat le record des infrastructures couteuses et inachevées.