Alors que l’organe en charge de l’organisation des élections poursuit sereinement les préparatifs du scrutin du 7 octobre, certains lui prêtent des décisions qu’il n’a guère prises.
Que n’a-t-on pas entendu ces deux derniers jours ? « Elecam prépare le hold-up électoral en faveur de Biya », « Elecam prépare la fraude » …accusent certains soutiens de candidats à l’élection présidentielle du 7 octobre dans la presse et les réseaux sociaux. A l’origine de ces accusations mensongères, une décision fabriquée de toute pièce et attribuée à tort à Election Cameroon prétendant interdire l’utilisation du téléphone portable dans les bureaux de vote.
Aujourd’hui, il est clairement établi qu’il s’agissait d’une manipulation. Dans un communiqué de presse signé ce 26 septembre par le directeur général des élections indique clairement que « l’accès dans le bureau vote du citoyen électeur avec son téléphone portable n’est pas interdit par la loi électorale ».
Il va donc de soi qu’Elecam n’aurait pas pu prendre une décision qui n’a pas de base juridique. En réalité, il s’agit de basses manœuvres visant à tenter de discréditer l’organe en charge de l’organisation dans le but de préparer l’opinion publique à la contestation de la victoire du président sortant. Cette victoire, au fil du temps, devient une certitude. Tous les sondages réalisés jusqu’ici donnent en effet Paul Biya largement vainqueur.
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A ses manœuvres de manipulation, Elecam répond par des gages de bonne foi. « Les opérations de dépouillement du scrutin et le recensement des votes sont publiques. Elles se feront en présence de électeurs qui en manifeste le désire dans la mesures où la salle peut les contenir sans gêne », s’engage encore directeur général des élections dans son communiqué de presse.
Ce lundi 17 septembre 2018, la structure a par exemple organisé un échange avec le gouvernement (représenté par le ministère de la Défense, le ministère de la Justice, le secrétaire d’État à la Défense, la délégation générale à la Sureté nationale) et les neuf candidats en lice pour la présidentielle du 7 octobre 2018.
L’échange avait porté sur les dispositions pratiques préparatoires au scrutin en vue d’une collaboration efficiente entre les acteurs du processus électoral et les partis politiques en compétition durant la campagne électorale. Au sortir de cette rencontre, les participants s’étaient même dits globalement satisfaits de l’initiative d’Elecam qui démontre encore son engagement à assurer aux camerounais une élection transparente, crédible, et apaisée.
Toujours dans une volonté de rassurer tous les acteurs du processus électoral, Elecam a par exemple accédé à une revendication des partis de l’opposition en rapport avec la localisation des bureaux de votes dans les casernes et les chefferies traditionnelles. Lors de sa réunion de plein droit, tenue fin août, la structure en charge de l’organisation des élections a décidé, alors qu’elle n’y été pas oubliée, de déplacer les bureaux de vote hors des enceintes des casernes militaires et des clôtures des chefferies traditionnelles.