Au Cameroun, la jeunesse représente près de la moitié de la population. Selon l’Institut national de la statistique, le pays abriterait entre 4,5 et 5% de chômeurs pour une population d’environ 20 millions de personnes.
Des taux qui représentent près d’un million de personnes qualifiées en quête d’un emploi. Dans les grandes métropoles telles que Yaoundé et Douala, le taux de chômage est estimé à 17% de la population active et plus de 70% de ces personnes sont en situation de sous-emploi.
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Les jeunes camerounais qui n’ont connu que Paul Biya espère aujourd’hui le changement. À l’exemple de Brice Ngoh, la vingtaine et informaticien “Par rapport à ces élections, je ne suis même pas d’abord fier. Vu que le papa là (Paul Biya), je n’étais pas né quand il était au pouvoir à l’époque coloniale. Quand ma fille viendra faire son enfant, il sera toujours là. Mais qu’à cela ne tienne, il faut que cela change. Le pays va mal, regardez du coté de Bamenda, là-bas c’est mauvais.
Charles Djoke Mota, taximan à Douala qui aspire également au changement, “J’ai fréquenté pour aller travailler aussi, mais il n’y a pas de travail dans mon pays. Je suis né, j’ai trouvé le président Paul Biya là. Aujourd’hui, j’ai 27 ans, il est toujours là. Je veux aussi le changement, il faut qu’une autre personne vienne, on essaye aussi de voir comment il doit réagir.”
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“Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais dure qui peut” : face à la presse en 2015, Paul Biya avait ironisé sur sa longévité au pouvoir, lui qui est locataire du palais d’Etoudi à Yaoundé depuis 1982. Il briguera dimanche à 85 ans un septième mandat consécutif à la tête du Cameroun.