Etoudi 2018: les nouveaux projets de Biya qui vont changer l’Extrême-Nord

Allant de l’agriculture aux infrastructures énergétiques, en passant par les infrastructures routières, ces projets constituent la prochaine bataille de Paul Biya, après la guerre contre la secte islamiste Boko Haram.

La région de l’Extrême-Nord revient de loin. Paralysée par la menace sécuritaire de Boko Haram, cette région frontalière du Nigeria et du Tchad, se remet progressivement de ce sort qui a littéralement étranglé l’activité économique.

C’est dans ce contexte de reprise de l’activité que, pour la première sa première sortie depuis le lancement de la campagne électorale, le Chef de l’Etat s’est rendu samedi dernier à Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord. Dès sa prise de parole, le Candidat du RDPC a tenu à saluer la résistance de ces populations face à cet « envahisseur barbare ». « Vous avez soutenu nos forces de défense et de sécurité. Les comités de vigilance ont joué un rôle essentiel dans votre résistance », a déclaré Paul Biya.

Bataille du développement

À côté de cet éloge à l’endroit des comités de vigilance, Paul Biya semble déjà tourné vers l’avenir. « Maintenant que la menace s’éloigne, une tâche exaltante se présente à nous dans le proche avenir. Ce n’est ni plus ni moins que gagner, ensemble, la bataille du développement ». Et pour gagner cette bataille, ce ne sont pas les atouts qui font défaut à cette région. Bien au contraire. Le prochain chantier de Paul Biya concerne l’offre énergétique dans le septentrion. « Les anciens barrages hydroélectriques seront remis à niveau.

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D’autres entreront en service. Des installations solaires, plus faciles à mettre en œuvre, viendront les compléter. Vous disposerez ainsi de l’énergie indispensable à l’électrification des zones rurales et au fonctionnement de vos industries », promet Paul Biya. Une décision qui tombe à point pour résoudre le déficit énergétique se situe à 30 MW dans le Réseau interconnecté Nord (RIN).

Atouts des sols et sous-sols

Le sous-sol de l’Extrême-Nord constitue également un potentiel à valoriser pendant le prochain septennat. Selon Paul Biya « Tout laisse penser que votre sous-sol est riche en minerais et en pétrole. Il conviendra de donner un nouvel élan à la prospection et, par la suite, à l’exploitation ».

Mais à côté de ces projets, se trouve l’Agriculture. Conscient de l’importance de cette niche, le président de la République se satisfait de ce que certaines terres fertiles se prêtent à des cultures industrielles à grande échelle. « C’est le cas, suivant les zones, du riz et du coton dont il faudra étendre les emblavures. Nous ferons ainsi reculer les pénuries alimentaires et donnerons à notre industrie textile la taille qui devrait être la sienne, avec les retombées prévisibles pour l’emploi ».

Pour booster l’activité économique de l’Extrême-Nord, la production animale à travers l’élevage est un pilier déterminant dans la vision de développement de Paul Biya. Dans ce sens, l’adresse de Paul Biya fait cas des grands espaces propres à l’élevage et à la production de lait et de viande, ainsi qu’à la culture des céréales.