Etoudi : Nogh Ngoh annonce les couleurs du parti qui va remplacer le RDPC

• Ngoh Ngoh a organisé discrètement une importante réunion

• Un nouveau parti politique est en gestation

• Paul Biya va mal

L’évènement s’est passé ce week-end sans grand bruit à Monatele. Sur instruction du Secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre Benoit Ndong Soumhet, chargé de mission à la présidence de la République a convoqué une importante réunion des cadres de la Lekie. Le choix de cette localité n’est fortuit. La Liekie bien que n’étant pas le village de Paul Biya demeure un fief de Paul Biya. C’est dans la Lekie qu’a d’ailleurs été récemment lancé l’appel pour une candidature de Paul Biya pour la présidentielle de 2025. Cette démarche selon des sources proches de la présidence, n’a pas plu à Ferdinand Ngoh Ngoh qui tente désormais de récupérer à son compte, cette base jadis acquise à Paul Biya.

« J'ai l'honneur de vous inviter à bien vouloir prendre part à la rencontre de toute la classe politique du commandement traditionnel et des élites de la Lekie qui se tiendra à Monatele le dimanche 24 avril 2022 à 14 heures très précises. L'objet de la rencontre porte sur une communication spéciale que je ferai à l'adresse des populations de la Lekie, à la demande de monsieur le ministre d'Etat, secrétaire général de la présidence de la République », indique la lette du ministre.

Ratisser large

Selon des sources proches d’Etoudi, Ferdinand Ngoh Ngoh veut constituer un puissant mouvement qui rassemblera aussi bien des cadres du RDPC et quelques ténors de l’opposition et/ou de la société civile.

« Y prendront également part, les parlementaires, les conseillers régionaux, les maires, les chefs traditionnels de 1er et 2ème degré, les membres du comité central du RDPC , les membres du bureau national de l'OFRDPC, le président par intérim du bureau national de l'Ojrdpc, les leaders des autres partis politiques et quelques élites marquantes du départements de la Lekie », précise la lettre.

Paul Biya va mal

Des sources proches de la présidence de la République révèlent que le Chef de l’Etat Paul Biya a fait malaise en vol en rentrant de Mvomeka’a où il a séjourné pendant environ deux mois. La situation serait plus grave. Le président de la République aurait fait une crise depuis son village. C’est la raison pour laquelle un hélicoptère a été affrété d’urgence pour le ramener à Yaoundé où il est traité par les médecins de la présidence de la République.

En effet Paul Biya a pris l’habitude de rejoindre son village par la route. Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, le dispositif de sécurité avait d’ailleurs été mis en branle sur les routes du pays pour son déplacement. « Paul Biya avait décidé de déjouer le dispositif sécuritaire à la dernière minute en décidant d’emprunter l’hélicoptère alors que les éléments de la garde présidentielle et la police se positionnaient en route pour sécuriser son retour sur Yaoundé », écrit-il.

Du haut de ses 89 ans, le président de la République serait rentré à Yaoundé dans un état critique. Une évacuation en Europe serait envisagée. Les médecins au chevet du président de la République tentent de stabiliser son état avant tout déplacement.

Cette situation plutôt inquiétante du chef de l’Etat apporte de l’eau aux moulins des théoriciens du complot qui affirment depuis quelques heures que l’exclusion du professeur Charlemagne Messanga Nyamding n’était pas l’œuvre du président de la République Paul Biya.

L’universitaire qui avait dans un premier accepté son sort a fait une nouvelle sortie pour remettre en cause l’authenticité du document qui l’exclut du RDPC.

« J’ai des sources à côté du président qui m’ont appelé pour me dire qu’il n’a jamais signé depuis qu’il est arrivé je vous jure madame (journaliste de Canal 2 ndlr), je suis un chef. C’est un faux, un grand faux, Biya n’a jamais signé c’est pourquoi j’ai le sourire », a-t-il déclaré.