Etoudi : Paul Biya cloitré dans un fauteuil roulant, la nouvelle inquiète

L’information est donnée par le journaliste Boris Bertolt. Le président de la République Paul Biya n’est plus en mesure de se déplacer avec ses deux pieds. Le chef de l’Etat âgé de 92 ans, vit désormais dans fauteuil roulant.

Pour l’instant, c’est l’un des secrets les mieux gardés au Cameroun. Le président de la République, Paul Biya, a perdu toute une très grande partie de sa mobilité. Plus d’un observateur aura pu constater qu’à son retour au Cameroun le 21 octobre 2024, Paul Biya avait eu droit à un protocole d’accueil très allégé. Si officiellement, l’absence du Premier ministre, Dion Ngute, était liée à sa participation au sommet du Commonwealth, celles du président du sénat, Niat Njifendji et du président de l’Assemblée nationale, liées à leur état de santé, la situation arrangeait également le protocole d’Etat qui ne tenait pas à ce que les images d’un Paul Biya incapable de marcher sur 10 mètres puissent faire le tour des réseaux sociaux et des chaînes de télévision.

Dans sa résidence, Paul Biya est sous fauteuil roulant et a perdu 95% de sa mobilité. Tout a été mis en œuvre pour que peu de personnes puissent avoir accès à lui et constater son état de fragilité.

A 91 ans, Paul Biya souffrait depuis des années d’un problème de genoux. Des médecins sont arrivés à plusieurs reprises au Cameroun pour s’enquérir de la situation. Sauf qu’au cours des derniers mois, la situation s’est aggravée. Pendant son séjour à Genève, le chef de l’Etat en a également profité pour se faire opérer du genoux. Les médecins avaient recommandé qu’il puisse se reposer avant de voyager. Car il était dans l’incapacité de marcher.

Les apparitions publiques de Paul Biya seront désormais exceptionnelles pendant un bon bout de temps, le temps qu’il puisse éventuellement se remettre sur ses deux pieds et tenir longuement debout. Ce qui n’est pas évident pour un homme de son âge.

Mais, Paul Biya tient à son image et au mythe du : « président toujours chaud gars » et « d’immortalité » qu’il a construits autour de son personnage. Il ne souhaite donc pas être vu par les camerounais en fauteuil roulant.

Candidat à sa propre succession dans le cadre de l’élection présidentielle de 2025, Paul Biya pourra donc être un candidat fantôme. Ce qui en soi n’est pas nouveau car, au cours de la dernière élection présidentielle de 2018, il n’était apparu qu’une seule fois. Le reste du temps cloîtré dans sa résidence. En 2025, Paul Biya ne pourrait faire aucune apparition, il devra compter sur de solides lieutenants pour faire campagne pour lui.

Paul Biya ne serait pas le premier chef d’Etat à être sous fauteuil roulant en fin de carrière. En Algérie et au Zimbabwe, Abdelaziz Bouteflika et Robert Mugabe ont fini leurs vies sous fauteuil roulant.