En moins de deux mois, une vingtaine de concours de recrutement direct a été lancé. Un heureux hasard qui coïncide avec la présidentielle d’octobre prochain.
« Manœuvres : Emplois publics contre vote le 07 octobre ? ». C’est le titre qui barre la Une du quotidien Mutations de ce mardi 25 septembre 2018. Le journal observe une « pluie suspecte de concours » depuis le mois d’août dernier. Ce sont plus de 1759 places qui sont disponibles pour quelques 23 concours de recrutement direct dans la fonction publique pour cette année.
Le 20 septembre, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE, a signé un arrêté portant recrutement de 1000 instituteurs de l’enseignement de base dans la fonction publique. Au mois d’août, fait remarquer le journal, plusieurs concours ont été lancés.
LIRE AUSSI: Etoudi 2018: Maurice Kamto piégé par le RDPC à Kribi
Notre confrère cite ainsi «le recrutement de 15 ingénieurs des mines et de la géologie le 16 août, celui de 10 journalistes (04 août), 10 inspecteurs de la documentation et l’ouverture des concours de formation à l’INJS et celui du CENAJES lancés le 06 août dernier. La traduction, les mines et la géologie, les industries animales, l’agriculture, le génie civil, les eaux et forêts, la pêche, le sports et l’élevage sont autant de domaines pourvoyeurs d’emplois ».
A ces concours lancés, s’ajoutent les résultats d’autres concours de recrutement lancés plus tôt : la police, l’ENAM, mes personnels judiciaires anglophones etc. Ces opportunités d’emplois que les jeunes saisissent, coïncident avec la période électorale du scrutin présidentiel du 7 octobre prochain.
Selon le sociopolitiste Claude Abe, « il y a de fortes visées électoralistes derrière toutes ces actions ». L’universitaire analyse qu’il s’agit « évidemment d’un argument de campagne » pour le candidat Paul Biya et son équipe qui « pourraient vouloir démontrer aux jeunes qu’il ne s’agit pas simplement d’un certain nombre de discours et que les discours rencontrent des actes ».