• Paul Atanga Nji a une mauvaise réputation chez les Américains
• Les USA le traitent de voyou
• Atanga Nji trainent plusieurs casseroles
Les Etats Unis d’Amérique n’ont pas une bonne image de l’actuel ministre de l’administration territoriale du Cameroun. Personnage controversé, Paul Atanga Nji a été au cœur de plusieurs scandales au Cameroun.
Durant cette période de Covid-19, il s’est illustré par ses décisions discutables qui vont du gel des fonds du MRC à l’interdiction de distribution de masques et désinfectants aux populations. L’homme est bien connu des services américains.
Dès son entrée dans le gouvernement de Biya en 2007, il fut traité par les USA de voyou. Dans le câble diplomatique dont Camerounweb s’est procuré copie, les USA n’ont aucun respect pour l’homme. Il a la réputation de la ‘mauvaise pomme’ dans le nouveau gouvernement de Biya.
« Réputé comme un voyou du parti RDPC dans le Nord-Ouest et terni par son implication dans un scandale bancaire, Paul Atanga Nji est la "mauvaise pomme" la plus apparente de la nouvelle équipe, probablement doté d'un portefeuille ministériel à la présidence pour récompenser son activisme RDPC dans le Province du Nord-Ouest » précise la note diplomatique divulguée par WikiLeaks .
La biographie de l’homme
Né en 1960 à Bamenda, Paul Atanga Nji est un ministre et homme politique camerounais. Il occupe actuellement la fonction de Ministre de l'Administration Territoriale (MINAT) depuis le remaniement ministériel du 2 mars 2018. Il est aussi secrétaire permanent du conseil national de sécurité 1 du Cameroun. Il aurait pu embrasser une carrière de banquier ou, comme la majorité de ses frères et sœurs résidant aux États-Unis, de médecin ou de pharmacien. Après des années en collège missionnaire, puis au lycée de Bamenda, il traverse la frontière en direction du Nigeria pour poursuivre des études de finance.
En 1980, il est choisi, dans le cadre d’un programme de découverte de jeunes talents, pour rencontrer le président sénégalais Léopold Sédar Senghor à Dakar. Celui-ci démissionnera la même année, laissant son fauteuil à Abdou Diouf, mais Atanga Nji n’a pas oublié le privilège, dont il s’enorgueillit encore. En 1987, alors qu’il est devenu président des Jeunes opérateurs économiques du Cameroun et qu’il a lancé son propre établissement bancaire (Global Finance, devenu Afriland Highbank Corporation), il rencontre pour la première fois Paul Biya, président depuis cinq ans et de passage à Douala. Le courant passe. Le chef de l’État l’introduit auprès du ministère de l’Éducation, puis de ceux de l’Agriculture et de la Santé. Il le présente aussi à Justin Ndioro, le ministre des Finances, auquel Atanga Nji fait part de ses idées.
C’est alors qu’il prend la tête d’une commission de réflexion chargée de réformer le secteur bancaire, au sein de laquelle l’ancien ministre Étienne Ntsama est vice-président. Peu à peu, Atanga Nji gagne en importance, auprès du gouvernement mais aussi auprès des médias, dans lesquels il écrit de nombreuses tribunes libres. Il se rapproche d’Adolphe Moudiki, déjà patron de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), et surtout de Jean Fochivé. Le patron du renseignement camerounais lui apprend les ficelles du métier, qu’il a lui-même héritées du Français Jacques Foccart.
Paul Atanga Nji est le fils de Marceline et de Joseph Atanga, une des plus grosses fortunes du Nord-Ouest et aujourd’hui centenaire, il côtoie depuis toujours les grandes familles de la région comme les Muna (son père était proche de l’ancien Premier ministre Solomon Tandeng Muna) et les Foncha. C’est dans l’hôtel de son paternel, le Bamenda Highland, que s’est négociée la réunification du pays en 1961 et ce sont les véhicules de sa famille, dont il gère aujourd’hui la fortune, qui ont alors permis le déplacement des délégations.
Le 7 septembre 2007, il est nommé ministre chargé de missions à la présidence de la république. En septembre 2010, il est promu secrétaire permanent du conseil national de sécurité (CNS). Ceci cumulativement à sa fonction de ministre. Le 2 mars 2018, il est nommé ministre de l'administration territoriale. Il est par ailleurs membre du comité central du RDPC et chef de la délégation départementale du comité central pour la Mezam dans la région du Nord-Ouest.